La Commission Nationale de Doits de l’Homme (CNDH) a rendu public, ce vendredi 9 février 2018, son rapport sur les manifestations pacifiques du 31 décembre 2017 et celles du 21 janvier dernier. Elle a noté pour l’ensemble de ces manifestations organisées par le Comité Laïc de Coordination (CLC) de l’église catholique, 11 morts et d’autres violations de droits de l’homme graves.
C’est un rapport très accablant pour les forces de l’ordre et les autorités congolaises qui a été publié cette fois-ci non pas par des ONG internationales de défense des droits de l’homme, spécialistes de cet exercice, mais par une CNDH congolaise.
Il fait état de plusieurs morts, blessés et des disparus, toute une litanie d’atteintes et violations de droit de l’homme qui n’arrangent pas les services de sécurité notamment la police et l’armée qui avaient été déployées massivement, officiellement pour empêcher ces manifestations interdites par l’autorité urbaine de Kinshasa.
Selon la CNDH, au cours des manifestations du 31 décembre 2017, ce sont 7 personnes qui ont trouvé la mort alors que de nombreuses autres ont été blessées. Elle a noté aussi de cas d’extorsion de biens, destructions de biens publics et privés, traitements inhumains, cruels ou dégradants. Les auteurs de ce rapport attribuent ces actes de barbarie à certains éléments de forces de l’ordre et à des manifestants non autrement identifiés.
Le bilan des manifestations du 21 janvier dernier quant à lui est de 4 personnes décédées et des abus signalés dans le rapport concernant les manifestations précédentes. Là aussi, la CNDH attribue ces bavures à des « auteurs non autrement identifiés ».
Le Président de cette institution d’appui à la démocratie, Me Mwamba Mushikonke Muamus a condamné ces actes d’atteintes et de violations de droits de l’homme et formulé des recommandations aux autorités et aux organisateurs de marches.
Patrick LOKALA
