Une fois n’est pas coutume, les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) déployés massivement aux alentours du terrain de la Place Saint-Thérèse où doit se tenir le premier meeting du Président de l’UDPS, se montrent tendres avec les militants.
A ce début d’après midi, l’ambiance est à son comble dans ce vaste espace vide située dans la commune de Ndjili. Alors que Félix Tshisekedi se fait toujours attendre, a une heure de l’expiration de l’heure fixée par l’hôtel de Ville de Kinshasa, les manifestants affluent de plus en plus.
Généralement hostiles à la présence des forces de l’ordre, ils affichent une certaine complicité ce mardi 24 avril 2018.
Arborant fièrement les effigies de leur leader, ils scandent de chassons pas très hostiles au régime en place contrairement à leurs habitudes. Est-ce que c’est pour autant dire que l’orateur va se montrer peu dur aujourd’hui? Rien n’est moins sûr, encore que son parti et le gouvernement viennent de signer un accord pour le rapatriement de la dépouille de son père, le feu opposant historique Etienne Tshisekedi.
«Felix Tshisekedi n’est pas Tshisekedi le père mais tout porte à croire qu’avec lui l’alternance en République Démocratique du Congo est à porter de mains. Ce n’est pas pour rien que le pouvoir de Kabila cherche à tout prix à le nommer au poste de premier ministre en replacement de Bruno Tshibala pour occasionner sa mort politique enfin d’effrayer le chemin pour le probable candidat du PPRD», affirme un militant qui est arrivé sur le lieu a 11heures conformément au programme établi. Reste à savoir si cette entente va durer jusqu’à la fin de ce meeting test pour Tshikas depuis son élection à la tête du plus important parti d’opposition congolaise.
Patrick Lokala