Home Politique Poussé à la porte par ses voisins et la France: Kabila a-t-il été mis en difficulté par les propos de Shadari et Mirindi sur l’éventualité de sa candidature?

Poussé à la porte par ses voisins et la France: Kabila a-t-il été mis en difficulté par les propos de Shadari et Mirindi sur l’éventualité de sa candidature?

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En visites officielles en France, les Présidents Rwandais Paul Kagame et angolas João Lourenço ont à des termes clairs, demandé à leur homologue congolais de respecter l’accord de la Saint Sylvestre. Leurs déclarations respectives ont été soutenues par le Chef de l’État français Emmanuel Macron. Les trois dirigeants s’opposent à une éventuelle candidature de Joseph Kabila à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain, un débat qui a été porté ces dernières sur la place publiaue par des déclarations du Secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadari, du Gouverneur intérimaire du Maniema Jérôme Bikenge et de Cyrus Mirindi, un cadre du PPRD.

Ils ont publiquement pris position pour un troisième mandat de l’actuel chef de l’Etat, allant jusqu’à battre sa campagne électorale anticipée.

La guerre des dauphins a cédé place à la bataille pour la succession de Joseph Kabila par lui-même. La faute aux déclarations de certains cadres de la Majorité présidentielle qui ne cachent pas l’envie de voir leur autorité morale rempiler.
« Kabila a été président, Kabila est président, Kabila restera président » déclarait Shadari début mai lors de sa tournée dans le Grand Équateur.
« Nous allons voter de nouveau pour le Président Joseph Kabila parce qu’il a fait beaucoup de choses pour notre province», annonçait pour sa part Jérôme Bekenge fraichement revenu de Kinshasa.
Et à Mirindi d’affirmer sur base de sa propre interprétation de la Constitution que « Joseph Kabila peut encore briguer un autre mandat».
Ces propos qui n’ont jamais été condamnés par la Majorité présidentielle ont réveillée une opposition congolaise dormante qui commençait à conjuguer le Rais au passé.
Des déclarations se sont multipliées pour mettre sa famille politique en garde contre une stratégie qui risque d’être suicidaire.
A l’extérieur du pays aussi, le ton a changé car, des voix connues et respectées à l’instar de celle de Herman Cohen se sont invitées dans le débat. Il a prévenu que si Joseph Kabila briguait un troisième mandat, il ne serait pas reconnu par les puissances occidentales, allant jusqu’à laisser entendre que tous les présidents voisins de la RD Congo sont d’accord pour le départ de son départ et même de le chasser par la force.

Pour une certaine opinion, la pression actuelle de l’Angola, du Rwanda et de la France contre le maintien de JKK au pouvoir serait montée d’un cran suite aux déclarations de ses protégés de la MP. « Ce qui était considéré comme un ballon d’essai s’est retourné contre celui qu’ils pensaient défendre», commente un analyste.
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