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Felix Tshisekedi: Voici le parcours du 5eme Président de la RDC

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La Cour Constitutionnelle de la République démocratique du Congo a confirmé ce dimanche 20 janvier 2019 la victoire de Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo à l’élection présidentielle.
Le leader de l’UDPS devient officiellement le cinquième président de la RDC.

Proclamé vainqueur selon les résultats provisoires de la CENI avec 38,57%, sa victoire a été confirmée par la haute cour à l’issue de l’examen des requêtes introduites par les candidats malheureux Martin Fayulu et Théodore Ngoyi.

La requête de Fayulu a été jugée ”recevable” mais non fondée.
Mais que sait-on du parcours du nouvel homme fort de la RDC qui, va succéder à Joseph Kabila ?

Le nouveau Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi va officiellement entrer en fonctions ce mardi 22 janvier 2019 après la prestation de serment devant les juges de la Cour Constitutionnelle.

A 55 ans, il  est le premier chef d’Etat congolais à prendre pacifiquement le pouvoir de manière démocratique. C’est un moment historique pour cet homme dont le parcours ressemble à celui de beaucoup de ses compatriotes.

S’il est de notoriété publique que l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est une pépinière de la classe politique congolaise, il est aussi indéniable que rester loyal à un seul parti politique n’est pas dans les habitudes des congolais.

Mais cela n’a pas été le cas pour Félix Tshisekedi car, il n’a connu que l’UDPS comme parti politique dont il a pris les reines entant que Président national le 31 mars 2018, plus d’une année après le décès de son père, Etienne Tshisekedi.

Mais avant d’en arriver là, celui qui est né le 23 juin 1963 à Kinshasa a dû suivre un cursus scolaire normal au Congo avant de s’envoler pour la Belgique où il travaillera dans des entreprises qu’il a co-fondées.

Il rejoint les rangs de l’UDPS, parti dirigé par son père, puis en devient l’un des cadres. Fin 2008, il est nommé secrétaire national chargé des relations avec l’extérieur, un poste qui le permettra de beaucoup voyager et de nouer des contacts importants à l’international.

Le « Fils à papa »

En novembre 2011, Félix Tshisekedi est élu député à Mbuji-Mayi mais pour n’avoir pas siégé, conformément au mot d’ordre de son parti, il est déchu de son mandat le 18 juin 2013.

Evoluant jusque-là dans l’ombre de son intransigeant père, Fatshi a commencé à prendre le devant en octobre 2016, lorsqu’il a été nommé Secrétaire Général adjoint de l’UDPS. C’est à cette époque qu’il aurait pris part aux négociations entre son parti et le camp de Joseph Kabila à Ibiza même si officiellement ces négociations n’ont jamais été reconnues.

Par la suite, face aux incertitudes sur la tenue des élections prévues initialement en décembre 2016 et la volonté attribuée à Joseph Kabila de repousser indéfiniment l’élection présidentielle et de prolonger son mandat, l’opposition se réunira au sein du Rassemblement des Forces Sociales et Politiques Acquises au Changement (Rassop) dirigé par Etienne Tshisekedi.

Le Sphinx de Limete comme il a été surnommé, confiera la tête de la délégation du Rassop au dialogue du Centre catholique interdiocésain, dit dialogue de la Cenco à son fils. Les négociations aboutissent à l’Accords de la Saint-Sylvestre signé le 31 décembre 2016.

Son père mourra en février 2017 et en mars 2017, Félix Tshisekedi sera désigné Président du Rassop pour co-diriger ce qui était alors le plus grand regroupement de l’opposition avec Pierre Lumbi, nommé lui, président du Conseil des Sages.

Par ailleurs, alors qu’il se disait dans les rues de Kinshasa que c’est le fils du feu opposant historique qui allait être nommé Premier ministre, c’est finalement Bruno Tshibala, un dissident de l’UDPS qui sera promu, ce qui fait perdurer les divisions au sein de l’opposition et du Rassop éclaté en deux camps (Rassop/Limete et Rassop/Kasavubu).

Il a zappé la primature

Ayant pris d’autres allures, Félix Tshisekedi oubliera définitivement la primature et travaillera aux côtés d’autres opposants, entre autres Moise Katumbi, Martin Fayulu, Pierre Lumbi, Christophe Lutundula, Vital Kamerhe pour « chasser les médiocres » selon ses propres mots dans un meeting tenu à la place Sainte Thérèse de N’djili à Kinshasa.

C’est justement un de ses collègues de l’opposition, en l’occurrence Moise Katumbi, qui le présentera à un bon nombre de Chefs d’Etat africains et d’ailleurs auprès de qui l’ancien Gouverneur de l’Ex Katanga a des entrées.

Fin mars 2018, Félix Tshisekedi est élu à la présidence de l’UDPS. Il est aussi désigné candidat pour représenter le parti lors de l’élection présidentielle prévue pour décembre 2018.

En août, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) valide sa candidature même si des informations largement répandues dans la presse font état d’une fausse pièce qu’il aurait jointe à sa candidature. Il s’agirait d’un diplôme en communication et marketing obtenu à Bruxelles.

Ses relations avec Moise Katumbi et d’autres opposants se brisent après son retrait de l’Accord de Genève portant désignation de Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition par les sept principaux opposants.

Avec Vital Kamerhe, il formera le tandem gagnant « Cap pour le Changement » dont il portera la candidature à la présidentielle du 30 décembre 2018 qu’il remportera avec 7 051 013 de voix, soit 38,57 % de votes valablement exprimés en sa faveur, devant Martin Fayulu et Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du pouvoir sortant.

RD44

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