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Contribution citoyenne dans la lutte contre Covid-19 en RDC : Ce que pense Gustave Wamu

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Faille et gestion de la pandémie du Covid-19 en RDC: Contribution citoyenne

Le contenu de cette rubrique n’engage que son auteur.

Actuellement, des centaines de cas ont été confirmés à Kinshasa, voire dans les provinces isolées de la capitale suite aux mesures d’état d’urgence sanitaire décrété par le chef de L’État. Le secrétariat technique du Comité  multisectoriel de riposte et le ministère de la  santé semblent n’est pas mettre le boucher double en plus de manque de fonds et de personnel qualifié soit sans éthique ni déontologie. Loin de jeter en pâture l’intrépide travail que bat le comité de riposte,  cependant le système s’est effondré.

La puanteur de la mort flotte aux abords des hôpitaux. La communication inintelligible des animateurs de la riposte sur le covid-19 sur l’identité des patients, la prise en charge des malades à l’instar de l’hôpital du cinquantenaire, la comptabilité des trépas, l’essai clinique comme cobaye du vaccin occidental etc.

La Ville de Kinshasa, capitale du pays, concentre 87 % des près de 337 cas, dont au moins 25 morts confirmés dimanche au niveau national depuis le 10 mars 2020.

Les erreurs commises ne peuvent se répéter. Nous alertons le comité qui dirige la lutte du gouvernement contre le virus.

Le système de santé Congolais apparaît dès le début comme un système particulièrement vulnérable. Dans ce pays classé au bas de l’échelle sur base de l’indice humain de développement, touché par la pandémie, vivent approximativement 80 millions d’habitants, beaucoup ayant migré vers l’étranger en quête des conditions meilleures.

Le flux des échanges entre la Chine, l’Europe et la R.D.C, est intense, surtout en février et mars, période de vacances scolaires.

La RDC a réagi tardivement au covid-19 et sans précautions nécessaires, cela a eu des conséquences dévastatrices que nous vivons actuellement. Les autorités elles-mêmes n’ont présenté leurs excuses pour l’absence de stratégies dans la gestion de la crise, de prévision dans l’approvisionnement en matériels médicaux et les tâtonnements dans la résilience contre la pandémie.

Il y a aussi des retards dans les dépistages-tests des personnes suspectées ou présentant des symptômes, à peine un échantillon de 120 personnes par jours ça ne représente absolument rien dans un pays surpeuplé de plus de 80 millions d’habitants et avec un plan de surveillance épidémiologique déficient et faillible. Le bouillon de culture sociale du pays peut aggraver la crise, la population ne respecte quasiment les mesures-barrières notamment la distanciation d’au moins un mètre, le nettoyage fréquent des mains par manque des moyens aussi etc.
Bien que Kinshasa soit la ville la plus peuplée du pays, elle est aussi la plus improductive du pays avec un taux de pauvreté et de chômage de plus de 90%.  Le Chômage et le sous-emploi touchent 88% de la population active.

Les gens veulent sortir pour travailler et cela est dû à l’emploi informel du jour le jour, pas d’investissements sociaux et une politique d’endettement élevée.

Aucune formule n’a été suffisamment puissante pour résoudre l’iniquité là où voisinent riches villas et bidonvilles. Lorsque on confine et désinfecte simplement la Gombe,  prétendue épicentre de la maladie à covid-19 au détriment d’autres agglomérations considérées comme moins importantes dans la même ville, c’est une preuve irréfutable d’inégalité et scission sociétale.

Malgré des policiers qui  sont  déployés dans les rues, il est fréquent d’y voir des vendeurs ambulants, sans masque, des débits de boisson, et des files d’attente devant les commerces où les gens s’attroupent, sans la distanciation recommandée.

Il sied de signaler une faiblesse de l’information sur les mesures de précaution, ajoutant que tout le monde ne peut faire preuve d’obéissance ou de discipline, car une grande majorité de la population vit dans des conditions très précaires.

S’enfermer dans un logement de quatre mètres carrés, une pièce où il y a quatre, cinq, six personnes, est asphyxiant et plus périlleux voir même propice à la contamination.

Les pauvres n’ont pas été les seuls à ne pas rester chez eux, nombreuses familles ayant beaucoup d’argent et de pouvoir sous-estiment la puissance de ce virus et ne respectent pas les mesures de quarantaine.

Il est très urgent de revoir la réaction face à la guerre asymétrique que nous impose la pandémie chinoise de Covid-19 et surtout adapter la riposte aux réalités R.D.Congolo-Congolaises que de mimer les mesures occidentales largement incompatibles à l’Afrique Subsaharienne.

J’aime mon pays, je contribue en ce qui me concerne.

Gustave WAMU

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