Home Economie Députés nationaux et Députés provinciaux: Les uns exigent un ajout des 2000$ sur leurs émoluments, les autres enregistrent 8 mois d’arriérés

Députés nationaux et Députés provinciaux: Les uns exigent un ajout des 2000$ sur leurs émoluments, les autres enregistrent 8 mois d’arriérés

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Injustice, inégalité, persécution, arbitraire, persécution. Aussi graves soient-ils, ces qualificatifs sont loin de décrire la situation que vivent les Députés provinciaux de la République Démocratique du Congo.

Accusant 8 mois d’arriérés, ils ont épuisé toutes les voies de recours pour les négociations et menacent de porter plainte contre le Vice-premier ministre du budget, Baudouin Mayo. Décidemment leur salaire est devenu une faveur des décideurs politiques au niveau national. Pendant ce temps, leurs collègues de l’Assemblée nationale, régulièrement rémunérés sans compter les avantages qu’ils bénéficient, réclament une augmentation de 2000 USD de leurs émoluments. Pathétique!

Ce n’est un secret pour personne que les journalistes congolais autrefois qualifiés de « minables » par une autorité d’une grande institution de ce pays ne sont pas les seuls à vivre misérablement alors qu’ils travaillent. Les 780 Députés provinciaux des 26 provinces de la République Démocratique du Congo peuvent être classés dans cette catégorie, sauf pour ceux qui ont d’autres sources de revenus. Pour cause, ils n’ont plus touché leurs émoluments depuis huit mois.

Tenant compte que ce sont des pères et de mères de familles, on peut donc imaginer dans quelles conditions vivent des milliers des congolais dont la survie dépend directement de ces élus du peuple. Pourtant, ils ont été élus le même jour, au suffrage universel direct avec les Députés nationaux, ces 500 honorables dont la plupart vivent dans l’opulence avec les frais de l’Etat.

Les causes de cette injustice sont à chercher dans les choix effectués par le gouvernement de la République dans l’exécution du budget de l’Etat. En effet, il est fort regrettable de constater qu’en dépit des difficultés économiques habituelles auxquelles le pays semble être habitué, les fonctionnaires et autres agents publics de l’Etat sont payés régulièrement.

Toutes les institutions du pays bénéficient visiblement des frais de fonctionnement sauf les assemblées provinciales. Pour s’en quérir de la situation, les Présidents de ces organes délibérants avaient échangé fin mars dernier avec le Ministre des Relations avec le parlement après avoir échangé avec d’autres autorités nationales.

Au sortir de leur entretien, voici ce qu’avait déclaré Gertrude Kitembo, Présidente de l’Assemblée provinciale du Maniema: «le Ministre nous a écouté avec une oreille très attentive. Il nous a promis d’en parler au Ministre d’Etat en charge de la Décentralisation, au Premier ministre à qui il écrit dès aujourd’hui pour lui transmettre nos préoccupations ».

Plus d’un mois plus tard, les Honorables Députés provinciaux attendent toujours la fumée blanche en provenance du Gouvernement central. Bloqués pour la plupart à Kinshasa, ils commencent à perdre patience et envisagent de saisir la justice pour être rétablis dans leurs droits. « Nous sommes des élus du peuple et nous travaillons dans les limites établies par la Constitution et d’autres lois de notre pays. Notre salaire figure dans le budget de l’Etat l’année en cours tout comme celui des Députés nationaux et des autres agents publics de l’Etat. Nous comptons recourir à la justice pour que le Vice-premier ministre du budget nous explique sur base de quels critères nous sommes les seuls agents de l’Etat dont la ligne budgétaire a été retirée dans l’exécution du budget », a expliqué un

Député provincial d’une des provinces issues du démembrement de l’ex-Province Orientale.
Du coup, il appelle ses collègues de toutes les provinces du pays à soutenir cette initiative au moment opportun et à accélérer la pression pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits.
ALT/LJN

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