Home Société Octroi des Attestations de réussite : Thomas Luhaka coiffe les chefs d’établissements de l’ESU

Octroi des Attestations de réussite : Thomas Luhaka coiffe les chefs d’établissements de l’ESU

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C’est une pullule amère à avaler pour les chefs d’établissements publics, privés agréés et privés admis à l’agrément de l’enseignement supérieur et universitaire. Le Ministre de tutelle, Thomas Luhaka leur a, dans une note circulaire datée du 9 septembre 2020, interdit formellement d’octroyer des attestations tenant lieu des diplômes aux étudiants finalistes en ordre.

Nombre des diplômés congolais ne détiennent pas des diplômes. Ils se contentent souvent des attestations de réussite tenant lieu du diplôme. Cette situation favorise la fraude dans ce secteur.

Mais pas que car, elle est bénéfique aux chefs d’établissements d’enseignement supérieur et universitaire qui gagnent doublement en empochant les frais de l’attestation et du diplôme.
«Alors que les instructions académiques obligent tout établissement supérieur et Universitaire tant public que privé à remettre, lors de la double cérémonie de collation des grades académiques et de clôture de l’année académique, les diplômes dûment entérinés ou homologués par le ministre de tutelle à l’étudiant finaliste, nombreux sont les établissements qui, en lieu et place du diplôme et/ou autres documents administratifs pourtant strictement interdites par le Ministre de tutelle», déplore le ministre de l’ESU qui cite notamment les Ordonnances n°81-026, 81-027 et 81-028 du 3 octobre 1981 relative à la collation des grades académiques au sein des établissements supérieurs et universitaires.

L’IGF doit y voir clair 

Pour justifier son coup de maître, Thomas Luhaka affirme que les statistiques indiquent que moins de 50% des établissements d’enseignement supérieur et universitaire transmettent les diplômes pour entérinement ou homologation au ministère de tutelle.
Entre temps, il signale ‘’qu’il ne se passe pas un seul jour sans que son cabinet enregistre les réclamations des étudiants des établissements respectifs, au sujet de leurs diplômes des premier et/ou deuxième cycles pour lesquelles ils confirment avoir payé tous les frais y afférents’’.

Il y a donc forcément à se demander où va cet argent. Voilà un autre dossier sur lequel l’inspection Générale des Finances pourra mener ses investigations étant donné que ce sont des sommes importantes qui échappent à l’État au profit des chefs d’établissements de l’ESU.

En toute logique, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire invite ceux d’entre eux qui n’ont pas encore passé commande des diplômes pour les années académiques antérieures d’entrer en contact avec les services de son Ministère afin de remettre les étudiants lésés dans leurs droits. «Je ne voudrais plus attendre parler des arriérés des diplômes», prévient-il. Les récalcitrants risquent de s’exposer à la rigueur de la loi.
ALT.

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