Home Economie Démolition des villages à Busanga: 53 ONG s’en remettent au Chef de l’État

Démolition des villages à Busanga: 53 ONG s’en remettent au Chef de l’État

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Dans une déclaration rendue publique le 8 octobre dernier, ces organisations non gouvernementales ont fait part de leurs préoccupations suite au déguerpissement des villages Monga, Lubaza et Kamalenge dans la province du Lualaba. Elles estiment que les droits des habitants de ces villages déguerpis sur instruction du gouverneur Richard Muyej pour céder place à la centrale hydroélectrique de Busanga ont été violés.

Elles ont rappelé la demande faite par 9 organisations de la société civile au Président de la République, le 3 octobre 2020, d’ordonner l’arrêt de la démolition de certaines de maisons du village 48 heures qui risquent d’être menacées par le réservoir de Busanga. « Ces organisations ont constaté que ces communautés étaient insatisfaites des faibles montants d’indemnisation, de l’absence d’une politique de relocalisation et d’un mécanisme de gestion des plaintes et qu’elles avaient introduit un recours administratif à travers leur avocat conseil à Kolwezi le 26 juillet 2020″, ont-elles écrit.

Les signataires du présent communiqué notent avec regret qu’une feuille de route qui était remise à l’issue du dialogue social pour favoriser un règlement à l’amiable n’a pas été respectée. A ce sujet, elles signalent que le 3 octobre dernier, les autorités provinciales ont dépêché la police et l’armée pour « encadrer » la démolition des villages précités.

Elles révèlent que depuis lors, les habitants des villages déguerpis sont en errance sur les concessions de certaines entreprises minières présentes dans la région où ils passent les nuits sous la belle étoile. « Par ailleurs, les organisations de la société civile signataires dénoncent la destruction des villages et le déplacement forcé des habitants. Elles estiment que la privatisation du secteur de l’électricité et le besoin de l’énergie dans la région ne devraient pas être une excuse pour bafouer les droits des communautés locales. Nos organisations en appellent le Président de la République à se montrer solidaire avec les victimes de ce déguerpissement et d’autres processus de délocalisation mal menés, et de prendre les mesures nécessaires pour qu’un tel drame ne répète », lancent les 53 organisations de la société civile à l’attention du Chef de l’État.
Ces organisations au nombre desquelles Caritas Kolwezi et ASADHO encourage Félix Tshisekedi à donner « un signal politique fort » pour que « le développement du pays se passe dans le respect des droits humains des communautés locales affectées par les projets d’investissement en RDC ».

Jules Kilolo/Kolwezi

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