Et si la résolution à la crise politique actuelle en République Démocratique du Congo dépendrait d’une rencontre entre le Président de la République, Félix Tshisekedi et son allié Joseph Kabila ? C’est ce que pense le Ministre des Actions humanitaires et Solidarité nationale, Steve Mbikayi. S’exprimant devant les jeunes de son parti politique, le samedi 21 novembre dernier, le fondateur du Parti Travailliste (PT) a plaidé en faveur d’un tête-à-tête entre les Autorités morales de CACH et du FCC.
La coalition entre le Cap pour le Changement et le Front Commun pour le Congo vit peut être ses derniers si elle n’est pas déjà morte. Alors que le Chef de l’Etat poursuit ses consultations nationales au Palais de la Nation en vue de mettre en place l’Union sacrée, les radicaux des deux camps multiplient des déclarations incendiaires. Heureusement que dans les deux camps, certains cadres ont encore leur lucidité politique. C’est le cas de Steve Mbikayi.
Loin de se laisser distraire, le fondateur du PT a fait une analyse objective de la situation politique du pays. S’exprimant à l’occasion de la matinée politique organisée par le Mouvement des Jeunes de son parti, il a estimé que pour aplanir les divergences qui sévissent au sein de la coalition FCC-CACH, il est impérieux que Félix Tshisekedi et Joseph Kabila se rencontrent. « Nous souhaitons qu’après les consultations du chef de l’État, le Chef de l’Etat puisse rencontrer l’autorité morale du FCC, Joseph Kabila, afin qu’ils puissent harmoniser les points de vue pour éviter que le pays bascule dans une crise qui va engendrer encore beaucoup de conséquences », a-t-il déclaré.
Il a soutenu que la genèse de la crise actuelle remonte à la nomination des 3 juges par le Président de la République, laquelle n’aurait pas d’après lui respecté la Constitution. « Si aujourd’hui dans notre pays, on prend des décisions à l’encontre de la Constitution, ça sera un recul de plusieurs décennies », a déploré Steve Mbikayi. Haut cadre du FCC, il a affirmé que le rapprochement entre Tshisekedi et Kabila va aider le gouvernement à « travailler pour l’intérêt du peuple ».
ALT.
