Home Politique EPST: Covid-19, un trompe-l’œil pour camoufler les limites de la gratuité de l’enseignement ?

EPST: Covid-19, un trompe-l’œil pour camoufler les limites de la gratuité de l’enseignement ?

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Contre toute attente, la reprise des cours dans les écoles congolaises a été reportée à une date ultérieure. Il s’agit d’un report, selon le Ministre de l’EPST Willy Bakonga, qui a cité l’équipe multi sectorielle de riposte contre la Covid-19, fondé sur la sécurité sanitaire des élèves face la deuxième vague de la pandémie de coronavirus.

« Le Président de la République met un point d’honneur à la formation d’une élite responsable pour construire un pays plus beau qu’avant, mais pas à n’importe quel prix. Il faut absolument préserver la santé de nos enfants face à la deuxième vague de la Covid-19, qui est une pandémie mortelle », a souligné le Ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique.

Et pourtant, malgré la deuxième vague, le respect des gestes barrières contre la Covid-19 est loin d’être observé par les kinoises et kinois. Pas plus tard que le weekend dernier, le Président de la République, garant de la nation, a réuni plus de 300 Députés nationaux et certains invités, en violation des mesures barrières qui interdisent le rassemblement de plus de 10 personnes. D’où la question : pourquoi la politique de deux poids deux mesures ?

Plus loin, lors de l’inauguration des sauts-de-moutons, l’on a observé un engouement terrible autour du Chef de l’État Félix Tshisekedi. Là, la question de la deuxième vague de la Covid-19 n’a pas été évidente pour des intérêts politiciens.

Selon une certaine opinion, la question de la gratuité de l’enseignement prônée par Félix Tshisekedi n’a pas été bien respectée dans certaines écoles, telles que des écoles catholiques et appliquée au vrai sens du terme. Des élèves auraient été que les victimes d’une démagogie politicienne.

Ce qui pousse des analystes avérés à insinuer que le report de la reprise des cours sous prétexte de la deuxième vague de la Covid-19 pourrait être un échappatoire pour camoufler le non-respect de la gratuité de l’enseignement proprement-dite.
« Willy Bakonga doit avoir le courage de dire la vérité en face. L’échec de la gratuité de l’enseignement au cours de l’année 2020-2021 doit servir de recule pour bien sauter. C’est dire qu’il est temps de bien réfléchir et réunir tous les moyens possibles afin de matérialiser cette politique », a asséné Sadok Mposhi Mposhi, défenseur des droits de l’homme.

Par contre, Richie Lontulungu, Directeur exécutif de la Haute Académie de la société civile précise que le report de la reprise des cours est réaliste au regard du risque élevé de contamination à la Covid19.
« Les médecins ont alerté dernièrement contre une grippe sauvage dont les signes s’apparentent à la Covid-19. Il pourrait s’agir d’une de ses variantes. Cela aura certainement une incidence sur le cursus scolaire mais nous n’avons d’autres choix que de protéger nos enfants, et en assurant leur protection nous assurons celle de leurs familles. Lorsque la situation redeviendra à la normale, nous allons réaménager les choses. Je ne pense pas que cela soit le cas. Nous faisons face à une urgence sanitaire, et le Président de la République, mieux que personne, étant le père de la nation, sait ce que cela prend que d’assurer la protection des enfants. Nous pouvons par contre nous saisir de cet espace de temps pour planifier davantage en ce qui concerne la gratuité de l’enseignement », préconise-t-il.

S’agissant des frais scolaires déjà avancés par les parents, Richie Lontulungu précise que « l’année scolaire ne s’est pas encore totalement soldée. Il ne s’agit pas d’un arrêt définitif. Les parents le savent aussi que la santé de leurs enfants vaut mieux que tout. Il y aura nécessairement des réajustements qui seront apportés au calendrier scolaire ».

Jules Ntambwe

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