Home Politique RDC : L’ONU appelle au renforcement des efforts pour la fin des violences dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi en l’Ituri

RDC : L’ONU appelle au renforcement des efforts pour la fin des violences dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi en l’Ituri

5 min read
0
0

Des combattants de divers groupes armés, dont ceux réunis au sein de la Coopérative de développement économique du Congo (CODECO), les Forces patriotiques intégrationnistes du Congo (FPIC) et le Front populaire d’autodéfense en Ituri (FPAC)/Zaïre, ont intensifié les attaques contre des civils dans la province de l’Ituri depuis le mois de mai 2020.

Ces attaques ont fait au moins 647 morts, dont 120 femmes et 115 enfants, entre mai et décembre derniers, selon une mise à jour publiée par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).

Les violences se sont étendues dans les territoires de Djugu et Mahagi en territoire d’Irumu et se sont intensifiées avec deux nouveaux groupes armés, les FPIC proches de la communauté Bira, et les FPAC/Zaïre proches de la communauté Hema.
Le groupe armé CODECO s’est davantage fragmenté en raison des opérations militaires et des conflits de leadership, et a continué de s’attaquer, souvent en coalition avec les combattants des FPIC, aux populations Hema et aux membres d’autres communautés, y compris de la communauté Lendu.

Les forces gouvernementales déployées pour combattre les groupes armés ont également commis des violations des droits de l’homme. Cette situation a aggravé la crise humanitaire dans la zone, avec plus de 1,6 millions de déplacés enregistrés à la fin novembre 2020.

Avec l’appui de la MONUSCO, le gouvernement a continué à fournir des efforts pour sécuriser les populations, mettre fin aux conflits intercommunautaires et garantir la stabilité de la région. Ces efforts n’ont pas encore réussi à infléchir les violences de manière significative.

Mettre fin à l’impunité

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Cheffe de la MONUSCO, Leila Zerrougui, a souligné l’importance de poursuivre ces efforts dans le strict respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire. « En plus de la lutte contre l’impunité qui doit s’intensifier, la mise en place d’un programme crédible de démobilisation, désarmement, réintégration communautaire et stabilité, ainsi que l’adoption de politiques socio-économiques pour un développement durable, sont essentielles pour que la province de l’Ituri puisse sortir de ce cycle de violences », a-t-elle souligné.

La mise à jour formule des recommandations aux parties prenantes pour une solution durable du conflit, notamment en ce qui concerne les causes profondes du conflit, la restauration de l’autorité de l’Etat, la protection des civils, la justice transitionnelle et la lutte contre l’impunité.

En particulier, la note appelle à poursuivre les enquêtes judiciaires, arrêter et traduire devant les juridictions compétentes les auteurs des violations et atteintes aux droits de l’homme les plus graves et des violations du droit international humanitaire, harmoniser les mécanismes de résolution pacifique du conflit, et poursuivre les efforts de réconciliation entre les communautés.

G.K

Load More Related Articles
Load More By Admin
Load More In Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Check Also

Résultats définitifs des législatives nationales : Trafic d’influence et pression de certains Conseillers à la présidence de République sur Dieudonné Kamuleta

Vendredi 15 mars dernier, une réunion s’est tenue dans l’après-midi à la Cour …