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RDC : La CN CPI-RDC appelle au renforcement de la sécurité et de l’État dans la province de l’Ituri

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La Coalition Nationale pour la Cour pénale internationale de la République Démocratique du Congo (CN CPI-RDC)se dit préoccupée par l’insécurité aggravante qui sévit dans la province de l’Ituri comme dans l’ensemble des provinces de l’Est du pays. Dans un document, cette structure appelle au renforcement de la sécurité et de l’État dans la province de l’Ituri en proie à des violences.

Le climat d’insécurité en Ituri est l’œuvre de la principale milice multi fractionnée appelée CODECO et de groupes
terroristes, en l’occurrence les ADF/NALU, zaïrois, angolais…, note l’association.

Elle ajoute que chaque groupe ou fraction de milice est bien
organisée en commandement et logistique impressionnante.

« Leurs bases sont installées en différentes
communes rurales ou localités en territoire de Djugu, Irumu et Mahagi. Ces milices se révélant comme des forces stratégiques d’occupation sèment la terreur et la désolation au sein des paisibles populations et anéantissent les institutions publiques locales
», note la coalition.

Et à la CN CPI-RDC de poursuivre qu’au-delà de leurs organisations armées, les miliciens instituent leurs propres administrations territoriales et judiciaires.
Bien plus, pour traumatiser la population et obtenir son adhésion à leur besogne
d’occupation, ils font recours aux actes qualifiés d’abus graves des droits de l’homme et du droit international
humanitaire. Il s’agit notamment des tueries, torture sous toutes ses formes, pillages des biens des particuliers,
des violences sexistes, des réductions en esclavage, des déplacements forcés de la population, des prises d’otages, des privations arbitraires des libertés fondamentales, des recrutements et enrôlement des enfants mineurs dans les groupes armés, etc.

Dans l’ensemble de cette province, les groupes armés négatifs font leurs promenades de santé alors que des
militaires des FARDC et des troupes onusiennes de maintien de la paix y sont déployés.
Aussi, des miliciens s’opposent aux poursuites judiciaires de leurs compagnons et des négociations asthéniques d’un pouvoir souverain de Kinshasa face aux criminels.

En territoire d’Irumu, les dernières attaques criminelles du 14 janvier 2021 ont coûté la vie à plus de 45 personnes
sans compter d’autres crimes internationaux y associés, notamment des destructions méchantes des biens
appartenant aux populations civiles et des déplacements massifs des populations civiles.

En territoire de Djugu, la milice CODECO, avec ses fractions, reste la principale téméraire et, comme les autres
groupes, elle ne vise essentiellement que les milieux d’exploitation des matières précieuses dont l’or.
« Cette milice a réussi à instituer des lieux de détention dans lesquels les victimes vivent le calvaire. En guise d’illustration, au centre de la commune rurale de Mongwalu, les miliciens y ont installé deux cachots aux quartiers Saïo et Kadawasi.
Devant ces instances, la raison est donnée suivant les plus offrants et, les moins offrants se voient infligés des amendes allant de 300.000 Franc congolais à 300 ou 500 dollars américains. Les autorités administratives et judiciaires sont obligées de suivre leur ligne de conduite à défaut de se trouver intimidées par des menaces de mort »
, révèle la CN CPI-RDC .

Terreur et menaces

La CN CPI-RDC épingle les cas des menaces de mort orientées contre le Magistrat Gédéon SADIKI KIYELE, Chef du parquet près le Tribunal de Paix de Djugu.
En effet, le vendredi 8 janvier 2021, il a reçu dans son office une délégation de la CODECO composée de cinq personnes. Ces derniers lui ont demandé l’autorisation d’exploiter une carrière d’or dans la concession de la société minière MGM (Mongwalu Gold Mining) à Mongwalu, localité située à 80 km de la ville de Bunia. Leur ayant déclaré son incompétence en la matière, il vit des menaces de mort sévères depuis.

« A chaque fois que le parquet met la main sur un adepte de CODECO, une forte équipe de leurs troupes vient aussi tôt le libérer à l’instar de leur action à la prison de Bunia l’année dernière », insiste la CN CPI-RDC.

Le vendredi 15 janvier 2021, les CODECO ont déclaré qu’ils brandiront la tête de BABUBANA alias Bradock, OPJ de la PNC en détachement à MGM (Mongwalu Gold Mining) pour avoir bouché les puits d’or exploités par des membres de CODECO dans la concession de la Société.
« Le samedi 16 janvier 2021, une forte délégation des CODECO armés a investi la résidence du Procureur Gédéon
SADIKI pour réclamer la libération de leurs. Ces assaillants ont fini par libérer à la suite de l’intervention du Colonel
Commandant de régiment FARDC à Mongwalu. C’est depuis maintenant plus d’une année que le trajet routier reliant Bunia à Mongwalu a été érigé en chemin de la mort. Sur ce tronçon de 80 km
», renchérit la coalition.

Une série de recommandations

La CN-CPI/RDC en appelle
aux autorités nationales à s’employer au rétablissement de la sécurité dans l’ensemble de la partie Est du pays et d’y renforcer l’autorité de l’Etat en vue de préserver l’intégrité du territoire national.

Kinshasa est appelé à garantir la protection au Procureur Gédéon SADIKI, considéré comme « un modèle des patriotes dévoué à exercer sa profession dans le milieu abandonné par tous les juges».
Pour cause, il est le seul Magistrat du parquet dans le ressort du territoire de Djugu encore présent dans son lieu de travail. Il en est de même de son collaborateur, OPJ BABUBANA.

Le gouvernement congolais est aussi appelé à démanteler les réseaux des personnalités qui encouragent les abus des milices et groupes terroristes en
vue de se faire interfaces du pouvoir politique.

Aux Nations Unies d’ appliquer les différentes résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la Paix et la stabilisation de la RDC.

La CN CPI-RDC préconise des enquêtes indépendantes suivies des sanctions appropriées sur les allégations du soutien et
collaboration de certains fonctionnaires de la MONUSCO avec des groupes armés et terroristes à l’Est de
la RDC et leur présumée implication dans l’exploitation illicite des ressources naturelles du pays.

G.K.

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