Home Politique Grand Inga: 6 milliards USD contre 14 milliards USD, le choix judicieux de Félix Tshisekedi

Grand Inga: 6 milliards USD contre 14 milliards USD, le choix judicieux de Félix Tshisekedi

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La bataille pour la construction du barrage d’Inga III n’a pas encore livré tous ses secrets. Le Président Félix Tshisekedi a fait confiance aux experts du Tony Blair Institute pour concevoir la stratégie économique pour la réalisation de ce barrage d’une puissance totale, avec ses différents sites, de 70.000 MW, soit l’équivalent de 70 centrales nucléaires.

Gros soucis, le Consortium unique sino-congolais composé du groupe chinois China Inga III et espagnol Pro Inga avait conclu un accord avec le gouvernement de la République Démocratique du Congo représenté par l’Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga(ADPI), sous la présidence de Joseph Kabila. Comment comprendre le choix de Félix Tshisekedi? Éléments de réponse.

La ré visitation de grands contrats aux contours flous signés sous le régime de Joseph Kabila est en marche. C’est le moins que l’on puisse dire au regard de la tournure que prend le dossier hautement stratégique du projet Grand Inga.
Avant de s’y pencher, rappelons que dans un article publié il y a quelques jours, Alternance.CD a révélé qu’un plan savamment imaginé serait conçu pour que le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde n’ait pas d’yeux sur les grands projets dans le prochain gouvernement. Lire cet article ici.

Gouvernement : Un super ministère d’État hors de contrôle du Premier ministre réservé à un proche de Félix Tshisekedi

Revenons en au dossier qui nous intéresse le plus, en rappelant qu’au terme d’un appel d’offre lancé en 2010, la RDC a entériné la constitution d’un consortium unique par les deux groupements chinois et espagnol, qui étaient restés seuls candidats en lice.

En 2018, l’ADPI ( une structure dépendant directement du Président de la République) avait demandé à ce consortium de travailler sur une offre conjointe sur la base d’un projet réévalué de 4800 mégawatts à 11 000 mégawatts.

Concrètement, les deux groupements s’étaient engagés à financer les études d’exécution en réalisant les travaux d’actualisation des études disponibles pour tenir compte de la taille révisée du projet. Les études environnementales et sociales ainsi que les intentions d’achat d’électricité étaient incluses. Coût des opérations : 14 milliards USD.

Théoriquement, ce projet devrait augmenter la capacité énergétique de l’Afrique et logiquement, il devrait augmenter la production énergétique de la RDC.
Une année plus tard, après le départ du pouvoir de Joseph Kabila, et sans un petit signe de début des travaux, un des membres du consortium sino-espagnol, en l’occurrence le groupement espagnol, s’est retiré du projet en janvier 2020.
Un mois plutôt, le Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, avait demandé que le projet soit exécuté par phases dont la première allait concerner un barrage d’une puissance de 4800 MW. Des sources bien introduites avaient à l’époque expliqué que le consortium sino-espagnol jugeait le barrage de 4800 mégawatts moins viable économiquement.

Selon les sources d’Alternance.CD, c’est dans ce contexte que par l’entremise d’un lobby anglo-américain ayant des succursales en Afrique du Sud et au Rwanda, le Président congolais a été approché par Tony Blair Institute(TBI).
C’est l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, propriétaire de ce célèbre cabinet d’avocats, qui aurait fait le premier pas, en demandant une rencontre avec Félix Tshisekedi.
Plusieurs fois repoussée, leur rencontre s’est passée virtuellement en août 2020, en visioconférence.

Ceux qui maitrisent les contours de ce dossier affirment que Tony Blair Institute a de l’expérience requise et suffisamment de contacts à travers le monde. Le cabinet d’avocats de l’ancien premier ministre britannique aurait également ouvert son carnet d’adresses à Fatshi pour trouver les fonds nécessaires à la construction de différents sites du Grand Inga, allant de Inga 3 à Inga 8, pour une puissance totale de 70.000 mégawatts.

Le nom du milliardaire Australien Andrew Forrest, Président du Fortescue Metals Group, spécialisé dans l’exploitation et la transformation du fer revient avec insistance parmi les probables financiers de ce projet.

Plus intéressant, Fortescue proposerait de financer la construction du Grand Inga avec (seulement) 6 milliards de dollars.
Autant d’atouts et d’opportunités qui font dire à des experts que le consortium sino-espagnol, qui avait proposé le coût exorbitant de 14 milliards devrait foutre le camp et aller voir ailleurs.

RD44

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