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Sciences environnementales : Laurent Kidinda justifie son intérêt à l’étude des cycles biogéochimiques du carbone

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« Recherches biogéochimiques en Afrique tropicale et enjeux climatiques», tel est le thème de l’exposé développé par Laurent Kidinda, ce mercredi 5 mai 2021, dans la salle Justine de l’Université Nouveaux Horizons, à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, en République démocratique du Congo. Chercheur au sein de l’unité de recherche en biogéochimie et écologie des sols et des écosystèmes tropicaux de l’Université de Lubumbashi, il préconise la prise de soin du sol pour sauver le climat.

Laurent Kidinda travaille en collaboration avec Martin Mpinda, Chef de département des sciences de l’environnement de cette université.

Pourquoi s’intéresser au sol pour sauver le climat ? Le conférencier a expliqué que le carbone (CO2) est l’un de gaz à effet de serre dont l’accumulation dans l’atmosphère est à la base du réchauffement climatique. Et, le plus grand réservoir du carbone terrestre c’est le SOL, qui contient plus de carbone que l’atmosphère et la biomass végétale combinées.
« La perturbation des mécanismes de stockage et stabilisation du carbone stocké dans le sol pourrait causer sa libération vers l’atmosphère et ainsi affecter fortement le CLIMAT », précise-t-il?

Devant un auditoire scientifique, Laurent Kidinda, Doctorant à la Faculté des Sciences Environnementales à Dresden University of Technology (Allemagne) depuis Octobre 2019, a souligné que l’intérêt pour les sols et les écosystèmes d’Afrique tropicale se justifie par le fait que les sols et les écosystèmes tropicaux jouent un rôle primordial dans l’atténuation du changement climatique suite à leur aptitude à stocker le carbone.

A l’en croire, comparativement à d’autres régions du monde, l’Afrique tropicale est parmi les régions les moins étudiées.

« Il existe à ce jour très peu d’études qui nous permettent de comprendre les cycles biogéochimiques du carbone et des nutriments ainsi que les facteurs qui les contrôlent en Afrique tropicale. Celle-ci, change à grande vitesse sous l’effet de la croissance démographique. En République Démocratique du Congo par exemple, la population actuelle de plus de 90 millions d’habitants pourrait doubler d’ici 2050. Le besoin de nourrir les populations supplémentaires résulte souvent en une pression importante sur les forêts naturelles qui sont transformés en champs agricoles. La conséquence de cette transformation est la perturbation des mécanismes de stockage et stabilisation du carbone, ce qui résulte en sa libération dans l’atmosphère », soutient ce chercheur en sciences environnementales.

En prévision de ce danger qui guette les populations, il existe un cadre d’études des cycles biogéochimiques du carbone et des nutriments le long des gradient topographique dans les forêts naturelles et les champs agricoles.
Il s’agit de TROPSOC dirigé par le Prof. Sebastian Doetterl de l’Université ETH Zurich en Suisse.

En effet, TROPSOC
TROPSOC fait partie d’un consortium de chercheurs internationaux « Congo Biogeochemistry Observatory ». Cette plateforme regroupe les groupes de recherches et les projets qui s’intéressent aux cycles biogéochimiques du carbone, azote, et phosphore dans le bassin du Congo.

D’ailleurs, depuis Janvier 2018, leurs travaux sont conduits dans la partie Est de la RDC, au Rwanda et en Ouganda.

Qui est Laurent Kidinda ?

Laurent Kidinda est Doctorant à la Faculté des Sciences Environnementales à Dresden University of Technology (Allemagne) depuis Octobre 2019. Il travaille sur les cycles biogéochimiques du carbone et des nutriments sous la supervision du Prof.Dr. Karsten Kalbitz, Dr. Cordula Vogel, et Prof.Dr. Sebastian Doetterl.

Plus particulièrement, Laurent étudie les rôles des micro-organismes du sol dans la décomposition de la matière organique le long des gradients géochimiques et topographiques en Afrique tropicale.

Les recherches en cours sont conduites dans les forêts naturelles et les champs agricoles de la partie Est du Bassin du Congo.
Il est membre extérieur au sein du groupe de recherche « Soil Resources ».

Laurent Kidinda est Assistant chercheur au sein de l’unité de recherche en Biogéochimie et Écologie des Sols et des Écosystèmes Tropicaux à l’Université de Lubumbashi sous la direction du Prof. Dr. Mujinya Bazirake Basile.

Jules Ntambwe

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