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Au-delà du show médiatique de Jules Alingete : Ces incongruités qui discréditent son travail

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Le show médiatique auquel se livre l’Inspecteur Général des Finances, chef de service Jules Alingete suscite quolibets et critiques. Chargé d’enquêter sur les présumés détournements des deniers publics, il passe énormément de temps dans les médias. Cette stratégie qui, au départ, visait à livrer les présumés coupables à la vindicte populaire se retourne contre lui.

L’affaire du présumé détournement des frais de retransmission des matchs de la sélection nationale de football de la RDC par la RTNC et ses mensonges dans le dossier du projet du parc agro industriel de Bukanga Lonzo en sont de parfaites illustrations.

L’Inspecteur Général des Finances n’oubliera pas de sitôt l’humiliation qui lui a fait subir l’ancien porte-parole du gouvernement, Jolino Makelele.

Dans l’une de ses sorties médiatiques en mars dernier, Jules Alingete avait affirmé que le montant de 320 000 euros réclamés à la RDC par l’Union africaine de la Radiodiffusion (UAF) avait été payé en 2019. Il avait alors accusé les responsables du ministère des Sports et de la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) d’avoir fait main basse sur cet argent.

L’affaire avait fait grand bruit, contraignant le Ministre de la Communication et Médias de l’époque de faire une mise au point. « J’ai entendu que le gouvernement congolais aurait déjà payé 1 800 000 euros à l’Union africaine de radiodiffusion via son agent Goka international et que ce montant devrait couvrir toutes les compétitions de 2019 à 2022. Ce qui est faux », avait contesté Jolino Makelele.

Documents en appui, il avait prouvé que « ces 1 800 000 euros étaient un package offert à la RDC qui comprenait les compétitions de CAN Egypte 2019 et d’autres compétitions qui ont été ajoutées, mais ne concerne pas la CAN 2022 qui va se jouer au Cameroun pour laquelle nous payons par match ».

La suite de cette histoire n’a pas du tout été à l’avantage de l’Inspection Générale des Finances. En lieu et place de reconnaitre sa bourde et de tourner la page, l’IGF avait promis, via son service de communication, que les « criminels des finances » des Sports et de la RTNC allaient être démasqués. A ce jour, seul celui qui a menti dans cette affaire a été démasqué. Il s’agit bel et bien de l’Inspecteur en chef, Jules Alingete.

Aux dernières nouvelles, l’Etat congolais aurait discrètement payé ce droits télé qu’il devait à l’UAF. Une énième humiliation pour le numéro un de l’IGF, qui n’avait pas, selon le Directeur des Sports de la RTNC, François Kabulo Mwana Kabulo, pris le temps de vérifier ses informations auprès d’autres sources.

Qui a bu boira

On ne corrige pas d’un défaut devenu une habitude, dit-on. Donner des informations approximatives, non vérifiées et à la limite, mensongères, semble être enraciné dans l’ADN de Jules Alingete.

C’est le moins que l’on puisse dire au regard de nombreux mensonges décelés dans le rapport de l’IGF sur le projet du parc agro industriel de Bukanga Lonzo.

En effet, pour besoin de la cause et sans se soucier des conséquences que ses actes pourront avoir sur l’image du pays au plan international, il aurait intentionnellement omis, soustrait, ajouté ou grossi des chiffres et des informations essentielles sur ce projet qui fait couler encres et salives.

Pour découvrir ces mensonges, cliquez sur Bukanga Lonzo : L’IGF a menti au moins 8 fois dans son rapport

Mais ce n’est pas tout car, l’Inspecteur Général des Finances est accusé d’avoir induit en erreur des médias tant nationaux qu’internationaux qui, se sont empressés de relayer ses mensonges.

Par ailleurs, l’une de ses contrevérités prétend que des engins du Parc Agro-industriel de Bukanzo Longo ont été saisis dans les fermes de Patrice Kitebi, directeur général du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), et de Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi.

Pour couper l’herbe sous le pied de la rumeur, les avocats-conseil de Patrice Kitebi, Maîtres Robert Mutondo Mbayo et Carlos Ngwapitshi Ngwamashi ont, dans un communiqué, dénoncé un « montage ». Ils ont indiqué que les enquêteurs de l’IGF ont saisi une moto de marque Honda dans la ferme de leur client mais ils l’ont « immédiatement restituée en date du 24 avril 2021 au propriétaire » après présentation des preuves de propriété.
C’est dire combien les mensonges et les vérités sont logés dans une même enseigne dans le travail de Jules Alingete. Ridicule.

Jean Pérou Kabouira

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