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Affaires étrangères: Ntumba Nzenza s’immisce dangereusement dans la gestion de Christophe Lutundula

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L’ancienne ministre d’État aux Affaires étrangères, Marie Ntumba Nzenza, n’a visiblement pas encore digéré son départ du gouvernement. Elle n’a d’yeux que sur les avantages que lui procurait ce poste et pour se consoler, elle tente de vilipender son successeur, le Vice-premier ministre des Affaires étrangères et coopération internationale, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, en critiquant certaines de ses décisions.

La dernière en date est celle portant suspension et restructuration des activités de la Tast Force chargée d’accompagner la Présidence du Conseil exécutif de l’Union africaine durant le mandat de la RDC. Une situation qui laisse à penser que dans sa tête, elle se considérerait toujours comme membre du gouvernement.

Pour raison d’efficacité et d’économie, le Vice-premier ministre des Affaires étrangères et coopération internationale a décidé de remplacer la Task force pléthorique susmentionnée, par une cellule restreinte d’appui au sein de son cabinet. Il a expliqué au Premier ministre les raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision.

Christophe Lutundula a signalé à Jean-Michel Sama Lukonde que la Task Force créée par arrêté ministériel n°130/03/015/2020 du 23 décembre 2020, chargée d’accompagner la Présidence du Conseil Exécutif de l’UA durant le mandat de la République Démocratique du Congo pour l’exercice 2021-2022, composée de 12 membres, n’a pas accompli les missions qui lui avait été confiées.

« Au terme des arrêtés ministériels n°130/03/014/2020 et 130/03/015/2020 du 23 décembre 2020, étaient nommées douze membres de la Task Force, parmi lesquels un Coordonnateur, un Coordonnateur adjoint et un Secrétaire Rapporteur, ainsi que dix membres de son Secrétariat technique. A ce personnel, il a été ajouté un consultant international et un autre, national, tous deux engagés sous contrat au sein de la Task Force », lui a-t-il écrit dans une note.

Le VPM des Affaires étrangères a fait savoir au Premier ministre que tout ce personnel n’a rien foutu depuis la mise en place du gouvernement d’union sacrée de la Nation, et qu’à son arrivée, aucune prestation de cette structure ne nui a été rapportée.«Je n’ai reçu, à ce jour, ni à la remise-reprise avec mon prédécesseur, moins encore depuis que je suis à la tête du ministère, un quelconque rapport sur la pertinence et la réalité des prestations de la Task force conformément aux missions lui assignées », a martelé Christophe Lutundula.

Il ne reconnaît qu’un seul document qui lui a été présenté, préparé par un des membres de cette structure dans lequel il n’est rappelé que le problème des rémunérations et salaires des membres et du personnel technique de la Task force.

«Aussi, considérant que les missions assignées à cette structure peuvent valablement et efficacement être accomplies par le cabinet ministériel et que la prise en charge de cette Task force dans sa configuration actuelle pléthorique, semble constituer plus une charge superflue et une dépense sans contrepartie justifiées pour le ministère qu’un atout, à l’accomplissement de la mission de mon mandat de Président du Conseil exécutif, il m’a paru rationnel de suspendre ses activités et de procéder à sa restructuration pour plus d’efficacité et d’économies », a annoncé le chef de la diplomatie au chef du gouvernement.
Christophe Lutundula a pris le soin de préciser à l’attention du Premier ministre, que la cellule d’appui au Président exécutif en remplacement de la Task Force qu’il allait créer au sein de son cabinet « sera supervisée par un Coordonnateur, ayant rang de conseiller et assisté de deux ou trois chargés d’études en lieu et place de 22 agents improductifs et sans occupations ».

L’inexplicable opposition de Marie Ntumba Nzenza

A la surprise générale, et c’est très rare dans un État moderne, l’ancienne ministre d’État aux Affaires étrangères a, à son tour, écrit au Premier ministre pour exprimer son opposition à la décision si claire de son successeur. Marie Ntumba Nzenza a prétendu qu’elle avait remis à Christophe Lutundula le condensé du rapport d’activités de la Task Force et a énuméré une série d’activités relevant des attributions du cabinet du ministère des Affaires étrangères qu’elle attribue à ladite Task Force.

C’est le cas notamment de la préparation de son intervention à la 34 ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement ; l’élaboration du communiqué final de la conférence ministérielle de Kinshasa sur le GERD ou encore le projet de renforcement des capacités des cadres de la DGDA.

Question : ces tâches ne peuvent-elles pas être exécutées par le cabinet comme le souhaite l’actuel chef de la diplomatie congolaise ? Aussi, au plan économique, ne serait-il pas sage de confier à une équipe de 3 à 4 personnes efficaces les tâches que n’ont pas pu réaliser une équipe inutilement éléphantesque de 22 agents improductifs et sans occupations précises ?

Dans tous les cas, la décision de Christophe Lutundula de restructurer la Task Force relève de ses attributions et telle que clairement expliquée dans sa note adressée au Chef du gouvernement, il n’a d’autres motivations que plus d’efficacité et d’économies.

Quant à la lettre de Marie Ntumba Nzenza, elle est ni moins ni plus à classer dans le registre de l’expression de sa colère de voir ses proches qu’elle a placés au sein de la Task Force pour de dividendes malhonnêtes, perdre leurs avantages.

ALT.

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