Home Politique Confusion à la tête de la province de la Mongala: Des messes noires tenues à Kinshasa contre le VPM Daniel Aselo

Confusion à la tête de la province de la Mongala: Des messes noires tenues à Kinshasa contre le VPM Daniel Aselo

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Une cabale se prépare sérieusement contre le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo. Des jeunes de Kinshasa connus pour leur intrépidité lorsqu’il s’agit d’attaquer les autorités ont été recrutés pour porter un mémorandum sur la cacophonie qui prévaut au gouvernorat de la Mongala et la crise institutionnelle au Sankuru. Leur objectif : faire porter la responsabilité de la confusion à la tête de la province de la Mongala et l’impossible entente entre l’Assemblée provinciale et le gouverneur du Sankuru sur le dos de Daniel Aselo.

C’est un journaliste d’alternance.cd, qui a par hasard surpris dans un restaurant situé dans la commune de Lingwala, un groupe de jeunes se partageant le premier acompte du butin du sale boulot qu’ils s’apprêtent à faire. Le boulot en question consiste à déposer au Palais de la Nation, à la Cité de l’Union Africaine et au Palais du peuple un mémorandum pour exiger, au nom des prétendues notabilités et jeunesses des provinces de la Mongala et du Sankuru, le départ du Vice-premier ministre de l’intérieur.

Selon un de ces jeunes, une personnalité connue du pays leur aurait assuré au téléphone qu’il prendra en charge les frais nécessaires pour le tapage médiatique autour de leur mémorandum dont ils ne connaissent pas encore le contenue exact.

« Ce que nous savons, c’est qu’on nous a demandé de mobiliser quelques jeunes ressortissants de la Mongala et du Sankuru pour signer un document exigeant la démission du Vice-premier ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières », fait-il savoir.

Vouloir induire l’opinion en erreur

En clair, le sponsor de ce sale coup en gestation contre Daniel Aselo voudrait faire croire, dans son mémo à adresser au Chef de l’Etat, à l’opinion que c’est le VPM de l’intérieur qui est à la base de la cacophonie observée depuis quelques semaines dans la province de la Mongala et de la crise institutionnelle chronique qui prévaut au Sankuru.

Or, il est de notoriété publique que la situation dans ces deux provinces n’est ni de près ni de loin le résultat d’une quelconque décision du ministère national sectoriel.

Pour ce qui est de la Mongala, ce n’est pas Daniel Aselo qui a réhabilité les deux gouverneurs intérimaires qui se disputent actuellement le gouvernorat. En effet, après la destitution du gouverneur Serge Mongulu le 29 octobre 2020 par l’Assemblée provinciale, le Vice-gouverneur Crispin Ngbundu Malengo qui assurait l’intérim a lui aussi été destitué le 18 décembre de la même année et pour les mêmes motifs: outrage à l’organe délibérant et détournement des deniers publics.

Le Gouverneur et le Vice-gouverneur étant déchus, l’Assemblée provinciale de la Mongala a proposé et obtenu de l’ancien Vice-premier ministre de l’intérieur, Gilbert Kankonde, de confier la gestion de la province à la ministre du Genre, Clémentine Sole.

Celle-ci a à son tour été destituée mais saisira le Conseil d’Etat qui a donné une suite favorable à sa demande en date du 19 juin 2021.

Entre temps, le Vice-gouverneur n’ayant pas apprécié sa destitution de ce poste, a introduit un recours à la Cour Constitutionnelle, qui l’a réhabilitée le 29 février dernier et l’a autorisé à reprendre ses fonctions de Vive-gouverneur et assumer par ricochet l’intérim du Gouverneur.

Depuis lors, Serge Mungulu Mandubola et Marie-Clémentine Sole Ekungola se considèrent chacun comme comme gouverneur de province ai.

Face à cette situation, sur instruction du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le vice-Premier ministre, Daniel Aselo Okito Wa Koy a convoqué d’urgence à Kinshasa, le gouverneur a.i. de cette province et ancien vice-gouverneur, Serge Mongulu Mandubola, pour lui transmettre des instructions fermes.

Au sortir de l’audience tenue le 15 août 2021, ce dernier a souligné que la situation est tranchée par le Président de la République qui a donné mandat aux Warriors qui, par le biais du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, l’ a confirmé comme seul gouverneur intérimaire de la Mongala conformément à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle le réhabilitant au poste de Vice-gouverneur.

Même pour le Sankuru vraiment ?

En ce qui concerne le Sankuru, il faut dire qu’au-delà de tout ce que l’on reprocherait au Gouverneur Joseph Stéphane Mukumadi, notamment son incompétence notoire, sa gestion familiale de la province et son refus de coopérer avec l’Assemblée provinciale, il n’a pas été légalement destitué. Son maintien à son poste deux ans après son élection, sans un gouvernement provincial investi n’est pas un fruit d’une certaine protection de la part du VPM de l’intérieur. Loin de là!

L’homme est là parce qu’il bénéficierait du soutien de certains proches du Chef de l’État, qui apprécieraient sa « générosité ».

Ces éléments pris en compte, la démarche des jeunes ressortissants de la Mongala et du Sankuru visant à présenter Daniel Aselo comme étant le responsable de l’instabilité dans leurs provinces n’est ni moins ni plus de la diablerie.

Tout compte fait, les déclarations du genre « nous, ressortissants de la Mongala et du Sankuru, dénonçons…exigeons… accusons Daniel Aselo…» que l’on pourra entendre dans quelques jours à Kinshasa ne devront donc bénéficier d’aucune attention des gens sérieux et normaux.

RD44

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