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Muzito et Fayulu: Leur proposition du calendrier électoral à l’épreuve du consensus

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Les deux leaders de l’aile radicale de la coalition Lamuka, Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont publié, ce vendredi 03 septembre 2021, une proposition du calendrier des prochaines élections. Prétendant se battre pour le respect des délais constitutionnels, ils exigent que l’élection présidentielle et les législatives soient convoquées quatre vint dix jours avant l’expiration du mandat du Président de la République en fonction. Grosse contradiction: ils souhaitent qu’il y ait un consensus autour des réformes électorales tout en adoptant une attitude qui les éloigne des autres camps politiques.

Huit dates sont à retenir de la proposition de calendrier des élections faite par les opposants Martin Fayulu et Adolphe Muzito. Il s’agit du mois de mai 2023( convocation de l’électorat); juillet 2023(publication des listes définitives des candidats); septembre 2023( Publication des listes des bureaux de vote); 21 septembre au 20 octobre 2023( campagne électorale pour les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales); 22 octobre 2023( jour du scrutin direct combiné présidentiel, législatif national et provincial); 29 octobre 2023 (publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle); 8 novembre 2023 (publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle) et 24 janvier 2021(prestation de serment du Président élu).

Question: cette proposition de calendrier électoral est-elle consensuelle comme l’exige le tandem Fayulu-Muzito pour tout ce qui concerne le processus électoral ? En tout cas, tout porte à croire que cette proposition est sortie tout droit de Faden House {Ndlr l’hôtel de Martin Fayulu} et n’a visiblement pas fait l’objet des discussions entre ses concepteurs et d’autres acteurs politiques.

D’ailleurs, c’est un Matin Fayulu timoré qui s’est présenté ce vendredi devant la presse. En effet, bon nombre des journalistes ont été surpris d’entendre le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 se faire l’évangéliste du consensus, lui qui a la réputation de bouder presque toutes les initiatives qui viennent du camp présidentiel.

Il a notamment soutenu que « s’il y a la volonté, si chacun se dit que nous voulons des élections, nous pouvons y arriver».

Qu’à cela ne tienne, le leader de l’Ecidé est resté catégorique au sujet du recensement général de la population. Pour lui, « le recensement est une manière de repousser les élections, de glisser parce que le vrai rencement dans ce pays-continent ne peut pas prendre moins de 5 ans .»

Bien qu’affirmant soutenir le recensement pour connaître le nombre des congolais, Martin Fayulu estime que «pour l’instant le recensement est un prétexte pour le glissement. »

Pour des analystes politiques, la proposition du calendrier électoral de Martin Fayulu et Adolphe Muzito n’aura d’effets que dans les médias, la compétence de publier le calendrier des élections étant exclusivement réservée à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Toutefois, les deux fils terribles du Grand Bandundu auront de la matière pour faire des bruits jusqu’à la tenue des prochaines élections.

ALT.

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