Home Politique Gestion du barrage de la Renaissance: Christophe Lutundula en mission à Addis-Abeba, Khartoum et le Caire

Gestion du barrage de la Renaissance: Christophe Lutundula en mission à Addis-Abeba, Khartoum et le Caire

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Le Président de la République Démocratique du Congo et Président en exercice de l’Union Africaine, Félix Tshisekedi Tshilombo, n’a pas perdu la main dans le dossier du remplissage du réservoir du barrage de la Renaissance, qui oppose l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte. Dans la suite logique de la réunion tripartite organisée à Kinshasa, en avril dernier, il a dépêché le Vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala dans ces trois pays. A la tête d’une importante délégation, ce dernier est arrivé, ce mercredi 15 septembre 2021 à Addis-Abeba, capitale éthiopienne.

Dans la capitale de l’Éthiopie et le siège de l’Union Africaine, le chef de la diplomatie congolaise aura plusieurs réunions avec des hautes personnalités. Il s’agit notamment de la séance de travail avec le Président de la commission de l’UA et une séance de travail avec son collège des affaires étrangères de éthiopien, Demeke Mekonnen. Il va ensuite s’entretenir à huis clos avec le Premier ministre éthiopien, Ably Ahmed avant de mettre le cap sur les deux autres pays concernés par la crise autour du barrage de la Renaissance.

Cette périple de Christophe Lutundula le mènera en outre en Éthiopie , au Soudan et en Égypte.

En quarante-huit heures, Christophe Lutundula aura des séances de travail avec les plus hautes autorités de ces pays.

Le principal objectif de sa mission, qu’il effectue pour le compte de l’Union Africaine, est de mettre d’accord ces trois pays, en vue de transformer le barrage de la Renaissance en un outil d’intégration régionale.

C’est quoi le problème avec ce barrage ?

Construit sur le fleuve Nil par l’Éthiopie, le méga barrage de la Renaissance est devenu depuis plusieurs années un enjeu diplomatique important et une source de conflit entre Addis-Abeba, Khartoum et le Caire.
Doté d’une capacité de 74 milliard de mètres cubes d’eau et d’une hauteur de 145 mètres, il est actuellement le plus grand barrage hydroélectrique en Afrique.

Pour l’Éthiopie, ce barrage est indispensable à son développement économique. Ses voisins soudanais et égyptiens, deux pays en aval, ne sont pas de cet avis. Ils mettent en avant la crainte que ce barrage ne restreigne leurs ressources hydriques. Ce, d’autant plus que l’Égypte dépend à plus de 90% du Nil pour ses besoins en eau.

Karhoum et le Caire évoquent également leurs droits historiques alors qu’ Addis-Abeba prône une égalité des droits pour tous les pays du bassin du Nil.

Les négociations entre les trois pays, entamées depuis des années, n’avancent pas véritablement.

Alors que le Soudan souhaite une médiation africaine appuyée par l’ONU, l’Union Européenne et les États-Unis, l’Égypte souhaite un accord légalement contraignant sur la gestion et le remplissage du réservoir. Des positions que ne partage pas l’Éthiopie.

L’Union Africaine cherche à les mettre d’accord pour transformer ce barrage en un outil devant permettre une intégration régionale.

ALT.

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