L’église catholique congolaise remue terre et ciel pour ne pas voir le nouveau président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima et son équipe travailler. Alors que ces derniers sont entrés officiellement en fonctions vendredi 29 octobre lors de la cérémonie de remise-reprise avec le bureau sortant, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) poursuit sa plaidoirie anti Kadima à l’international.
Le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a été reçu le même vendredi à Brazzaville par le Président de la République du Congo, Denis Sassou N’guesso. Leurs échanges ont porté, selon des dépêches de presse, sur la situation socio-économique de la République Démocratique du Congo.
Le chef de l’église catholique romaine en RDC a expliqué qu’il espère que « ça pourra beaucoup nous aider dans le sens de la recherche de vivre ensemble, la consolidation de la paix sociale…»
Entre temps, une délégation conjointe CENCO-ECC (Eglise du Christ au Congo) mène depuis le début de cette semaine, une plaidoirie auprès des institutions de l’Union Européenne contre ce qu’elle présente comme un « forcing » à la tête de la CENI.
Cette délégation, constituée notamment du Secrétaire Général de la CENCO, Abbé Donatien Nshole et du pasteur Eric Nsenga de l’ECC explique à qui veut l’entendre que les catholiques et les protestants ont de preuves que la désignation des nouveaux membres de la centrale électorale a été entachée d’irrégularités et de corruption.
Au cours d’un entretien accordé à la presse à Bruxelles, le secrétaire général de la CENCO a affirmé que le pays a pris une « très mauvaise direction à deux ans des élections ».
La posture radicale de la CENCO ne devrait étonner personne. Pour cause, l’église catholique et l’Etat congolais se sont presque toujours comportés en copains mais leurs relations ont toujours été conflictuelles. Pour en savoir davantage, lire à ce sujet.
ALT.
