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Ayant annoncé sa candidature comme gouverneur du Lualaba dans le dos de l’Union Sacrée et sans tenir compte de la volonté du Chef de l’État, Autorité morale de la plate-forme, Michel Kanyimbu visé par une pétition signée par plus de 30 sénateurs, a été sauvé de justesse par le président du sénat, Bahati lukwebo.
Tout s’est joué autour du 24 octobre 2021, lors de l’audience accordée par le Chef de l’État Felix Tshisekedi au président du sénat juste avant son départ en Israël. Le speaker de la chambre haute aurait été porteur d’une lettre dans laquelle le rapporteur Michel Kanyimbu a présenté ses excuses auprès du chef de l’État tout en lui demandant de lui pardonner de s’être écarté de la ligne maîtresse de l’union Sacrée en annonçant en solitaire sa candidature au Gouvernorat du Lualaba. Une ambition démesurée aux allures condamnables.
Selon les mêmes sources, le président du Sénat Bahati Lukwebo aurait expliqué au chef de l’État que les erreurs commises par le rapporteur Michel Kanyimbu relèvent de sa récente entrée en politique (en 2019) car étant un opérateur économique depuis toujours et qu’il est nécessaire de comprendre ses erreurs.
Cependant malgré ces quelques excuses présentées, qui démontrent que l’homme a précipité sa candidature pour des raisons inavouées, une analyse approfondie de la situation permet de se poser certaines questions importantes qui restent pendantes et sans réponses :
- Les excuses contenues dans la lettre n’ont-elles pas été présentées juste parce que Michel Kanyimbu tient au poste de rapporteur du Sénat et non à la loyauté envers l’union Sacrée qu’il a trahi avec cette candidature précipitée ?
- La thèse prouvée de la complicité entre Michel Kanyimbu et l’ancien Gouverneur Richard Muyej pour le contrôle du Lualaba ne se confirme-t-elle pas davantage lorsqu’on considère l’empressement du Concerné à postuler à tout prix sans se référer à l’union Sacrée et les multiples réunions tenues avec les proches de l’ancien Gouverneur ?
- Une simple lettre d’excuses adressées au Chef de l’État suffit elle pour passer l’éponge sur cet acte aux allures de rébellion contre la volonté du chef de l’État qui doit être la seule personne à choisir le ticket pour diriger toutes les provinces y comme le Lualaba ?
Au regard de toutes ces questions, on constate que la lettre d’excuses adressées au Chef de l’État paraît comme un leurre.
En conclusion, toutes ces personnes doivent savoir que la mort de baba Kyungu n’a pas ouvert la porte à une récréation dans le Grand Katanga pour que chacun fasse ce qu’il veut et comme il veut. L’Union Sacrée requiert une certaine discipline pour tout celui qui veut y rester et qui devra s’aligner dans la discipline de la plateforme au risque de se voir sévèrement sanctionné aux prochains comportements de rébellion contre la vision du Chef de l’État.
Un homme averti en vaut deux.
James Kabwe Lusa
Analyste politique indépendant et chercheur indépendant en sciences politiques.
