Home Politique Proxénétisme en RDC : L’APLTP insiste sur la nécessité de renforcer les mécanismes spécifiques de dédommagement des victimes

Proxénétisme en RDC : L’APLTP insiste sur la nécessité de renforcer les mécanismes spécifiques de dédommagement des victimes

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L’affaire du réseau de prostituées chinoises démantelé à Kinshasa préoccupe l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP). La Coordonnatrice de cette structure rattachée à la Présidence de la République, Cécile Rebecca Meta indique que les membres de la commission technique de l’APLTP suivaient de près le modus operandi de ce réseau hors du commun. Pour éviter que d’autres réseaux de proxénétisme ne prospèrent en RDC, elle appelle le gouvernement à transmettre à l’Assemblée nationale le projet de loi contre la traite des personnes.

Ce jeudi 18 novembre 2021, l’instruction dans le procès de la trentaine de ressortissantes chinoises appréhendées dans un réseau de prostitution à Kinshasa se poursuit au tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, qui siège en procédure de flagrance.

Le procès s’est ouvert mardi 16 novembre et depuis, le tribunal a entendu plusieurs témoins et renseignants ainsi que les prévenus. A la barre, une trentaine de filles chinoises, entrées illégalement en RDC selon le ministère public et logées dans un hôtel huppé situé sur l’avenue Orangier dans la commune de la Gombe.

L’organe de loi soutient que ces jeunes filles se livrent à la prostitution, sous l’exploitation d’un sujet chinois responsable de l’hôtel qui les loge et seraient entrées sur le sol congolais avec l’aide d’un sujet congolais, fonctionnaire de l’Etat.

Ce dernier aurait obtenu pour elles des faux documents pour faciliter leurs séjours à Kinshasa. Parmi les infractions retenues à charges des prévenus, il y a notamment le séjour irrégulier sur le territoire congolais, le faux et usage de faux ou encore le proxénétisme à charge du responsable de l’hôtel.

Choquée par la découverte de ce réseau chinois de proxénétisme, Cécile Rebecca Meta attire l’attention du gouvernement sur la nécessité de renforcer les mécanismes spécifiques devant permettre le dédommagement des victimes.

Pour ce faire, la Coordonnatrice de l’APLTP invite le premier ministre et le ministre des droits humains à transmettre au parlement le projet de loi contre la traite des personnes.

« Ça va permettre à la justice et aux services qui prennent en charge les victimes de la traite de mieux agir. La justice et les services de renseignements vont pouvoir bien démanteler ce réseau et les bourreaux seront sanctionnés par des peines lourdes prévues dans ce texte et leurs biens seront saisis, pour dédommager les victimes», a-t-elle déclaré mercredi 17 novembre.

La Coordonnatrice de l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Traite des Personnes a affirmé que les filles chinoises ont obtenu des visas soit d’établissement, soit de courtoisie sur base des faux documents. « Elles sont ensuite exploitées sexuellement et les personnes qui perçoivent l’argent, l’une est en Chine et l’autre est ici. Quant aux filles, elles sont logées, habillées, nourries, bénéficient des soins de beauté pour demeurer belles afin de toujours attirer les hommes. Elles sont soignées en cas de maladie et reçoivent l’argent de poche. Elles n’ont même pas le droit de se promener seules et on garde pour elles leurs titres de séjour. C’est véritablement un cas type d’exploitation sexuelle pour autrui », a déploré Cécile Rebecca Meta.

Junior Lomanga

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