Les femmes des militaires et policiers congolais qui avaient travaillé en République Centrafricaine (RCA) sous le mandat de l’Union Africaine et de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) tiennent un sit-in, ce mardi 08 février 2022 à la primature. Ils réclament le solde et les primes alloués par les Nations Unies à leurs maris et parents.
Déployés à Bangui en décembre 2013, d’abord dans le cadre de la Force multinationale de l’Afrique Centrale, puis de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique qui s’est transformée en MINUSCA, des policiers congolais sont rentrés en RDC en janvier 2016.
Ils avaient à l’époque affirmé qu’ils n’avaient pas reçu leurs solde et primes de plusieurs mois. Ils avaient même tenté de manifester mais certains d’entre eux avaient été interpellés et accusés d’indiscipline.
Des sources officielles avaient indiqué qu’ils avaient reçu une partie de leurs soldes et primes.
Ces soldats et policiers soutiennent jusqu’à ce jour que leurs indemnités s’ élevaient à 1 330 dollars américains par mois à chacun, sans compter les primes.
Après avoir adressé de correspondances aux autorités compétentes sans une réponse favorable, certains ont abandonné, mais d’autres ne veulent pas abandonner. C’est le cas des épouses et enfants des policiers et militaires dont certains époux et parents ne sont pas rentrés vivants de la RCA.
Ce mardi, ils organisent une manifestation pacifique devant la Primature, pour attirer l’attention du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde sur cette situation, qui a trop duré. Ils ont écrit au Gouverneur de Kinshasa pour lui demander de les sécuriser durant leur manifestation.
Pour rappel, selon les révélations de l’enquête Congo Hold-up, l’argent envoyé par les Nations Unies pour payer les casques bleus congolais de la MINUSCA a été détourné par des proches de l’ancien président Joseph Kabila.
ALT.
