Home Politique Élections de gouverneurs de provinces : Le pari risqué du tandem Bahati-Mboso

Élections de gouverneurs de provinces : Le pari risqué du tandem Bahati-Mboso

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Malmenés par les députés nationaux et sénateurs, Christophe Mboso et Modeste Bahati s’engagent sur un autre terrain glissant. Le président de l’Assemblée nationale et son collègue président du Sénat co président, aux côtés du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et du Secrétaire Général de l’UDPS, Augustin Kabuya, les tractations pour la désignation des candidats gouverneurs et Vice-gouverneurs de quatorze provinces concernées par les élections partielles d’avril prochain.

C’est un secret de Polichinelle que les présidents de deux chambres du parlement congolais sont sur des chaises éjectables. A tort ou à raison, c’est selon, des députés nationaux et sénateurs exigent leur départ au motif notamment qu’ils brillent par une mauvaise gestion.

Pour les principaux intéressés, il n’est pas question de quitter ces postes juteux qu’ils ont obtenus en faveur de la rupture de la coalition FCC-CACH. Ils considèrent toutes les initiatives prises dans ce sens comme visant la déstabilisation des institutions en place.

Ainsi, plusieurs sénateurs dont ceux de l’Union Sacrée de la Nation ont été récemment accusés de comploter contre les institutions. Ces derniers ont réagi, rejetant tout en bloc et ont accusé en retour le bureau Bahati d’incompétence dans la gestion du Sénat.

Mboso lui, attend la rentrée parlementaire pour avoir le cœur net après l’annonce d’une pétition contre son bureau pour notamment mauvaise gestion, inféodation à la présidence de la République ou encore instauration d’une dictature qui ne dit pas son nom.

Faire le lit au FCC

C’est dans ce contexte de turbulences et d’incertitude sur leur propre sort que les présidents de deux chambres du parlement ont pris le risque de co présider les réunions de négociation pour la désignation des candidats gouverneurs et vice-gouverneurs de l’Union sacrée de la Nation.

Si, apparemment, il n’y a aucun mal à ce qu’ils se livrent à cet exercice, il y a lieu de craindre les effets de dominos. En effet, des analystes craignent que de chefs de regroupements politiques membres de l’Union sacrée de la Nation ne puissent importer leurs désaccords avec Mboso et Bahati à ces négociations, ce qui pourra faire capoter les discussions.

« On compte également des sénateurs et députés nationaux de l’Union sacrée parmi les élus qui ont fait bloc contre eux. Rien n’indique que les chefs de regroupements politiques dont ils sont issus ne sont pas derrière cette fronde », analyse un chercheur en sciences politiques.

Il poursuit que vues sous cet angle, les négociations en cours au sein de l’Union sacrée de la Nation pour la désignation des candidats gouverneurs et vice-gouverneurs risquent de tourner à l’avantage de l’opposition, principalement du Front Commun pour le Congo (FCC), qui a « des cellules dormantes dans toutes les assemblées provinciales ».

La solution, selon cet expert, consisterait à ce que Mboso et Bahati s’effacent pour laisser au Chef de l’Etat de designer une personnalité consensuelle devant diriger ces négociations au sein de l’Union sacrée de la Nation.

Sinon, croit savoir un autre analyste, on pourra conclure qu’ils font le lit du camp politique de Joseph Kabila.

ALT.

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