Home Politique Légaliser le port d’armes par les civils: La proposition anti insécurité dans l’Est de la RDC d’un député provincial

Légaliser le port d’armes par les civils: La proposition anti insécurité dans l’Est de la RDC d’un député provincial

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Dix mois après l’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri et quatre mois après le lancement des opérations militaires mixtes FARDC et armée ougandaise contre les mouvements rebelles, on continue à compter des morts dans cette partie du pays. Pour y mettre fin, le député provincial Promesse Matofali propose au gouvernement d’autoriser le port des armes par les populations civiles.

Il a fait part de sa proposition au Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, à travers une correspondance datée du 21 mars 2021. Il a rappelé dans cette correspondance dont une copie a été réservée aux autres autorités nationales, qu’entre le 12 et le 14 mars dernier, 79 civils ont été tués dans les territoires de Beni au Nord-Kivu, Irumu, Mambasa et Djugu en Ituri.

Cet élu du Nord-Kivu a fourni d’autres chiffres qui prouvent que les efforts fournis contre l’insécurité dans ces deux provinces n’ont pas encore porté les fruits escomptés. Il s’agit notamment de plus de 2.068 personnes tuées depuis l’instauration de l’état de siège et 383 tuées depuis le début des opérations mixtes FARDC-UPDF(Armée ougandaise).

Fort de ce constat de la persistance de l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri, le député provincial Promesse Matofali fait la proposition suivante au Chef de l’État et au Gouvernement :

« Que le gouvernement congolais examine la possibilité de doter les armes à la population des territoires où les massacres se poursuivent afin qu’elle puisse contribuer efficacement à la traque et l’anéantissement de ces massacreurs. Les armes doivent être bien identifiées et le nombre, bien déterminé. Les chefs des quartiers et des villages devront être chargés de faire le suivi et le contrôle chaque matin. Un entraînement de mois de 20 jours pourra permettre à cette population de bien manier les armes dotées »

Il soutient sa proposition par les récentes déclarations des officiels dont les forces FARDC-UPDF, le ministre de la défense et le gouverneur militaire du Nord-Kivu qui, d’après sa lettre, auraient indiqué que « les massacreurs sont désormais dispersés dans les montagnes de Ruwenzori et opèrent en petits groupes » et qu’ils sont devenus difficiles à localiser, en plus de la difficulté de placer « des militaires pour chaque maison, dans tous les villages ».

Junior Lomanga

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