En revenant sur les contrats miniers signés avec la Chine, jugés inéquitables, la République Démocratique du Congo risque de stopper l’élan de développement de l’économie énergétique Chinoise. En retirant la direction de la mine Tenke Fungurume, située dans la province du Lualaba, à Chine Molybdenum, une société cotée dans la bourse de Hong Kong, pour la confier à un administrateur provisoire pendant six mois, le tribunal de commerce de Lubumbashi a littéralement sauvé les intérêts nationaux.
Depuis un temps, la République Démocratique du Congo revient petit à petit sur les contrats miniers signés avec la Chine. Selon l’analyste économique Gilbert Kiala, c’est le marché du cobalt qui est en réalité visé, cette matière ayant un effet stabilisateur sur la vie de la batterie du véhicule électrique.
Il estime qu’en réalité, c’est la peur du gouvernement américain de se faire distancer par la Chine dans l’industrie automobile électrique qui aurait poussé le gouvernement congolais à faire pression sur les Chinois pour avoir une plus grande part du marché.
Cet expert croit fermement que l’arrivée à Kinshasa au début d’année, d’une équipe de l’administration Biden, qui a rencontré des dirigeants congolais aura été pour quelque chose dans la décision précitée du tribunal de commerce de Lubumbashi.
Gilbert Kiala poursuit que c’est sous pression des américains que la RDC tarde à donner suite à la proposition de China Molybdenum d’un règlement à l’amiable.
Pour rappel, cette société avait acheté la mine de Tenke Fungurume dont 20% des parts sont détenus par la Gécamines, pour 2,6 milliards de dollars américains en 2016.
A noter que la RDC a réalisé 70 % de la production mondiale de cobalt en 2021 et qu’il faut entre 5 et 15 kilos de cobalt pour fabriquer la batterie d’un seul véhicule électrique.
Junior Lomanga
