Home Economie Les caisses de l’ARPTC saignées à blanc: La Vice-présidente Lydie Omanga roulée dans la farine

Les caisses de l’ARPTC saignées à blanc: La Vice-présidente Lydie Omanga roulée dans la farine

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Une enquête menée par un groupe de médias dont alternance.cd expose les zones d’ombre de la gestion de l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) par le Président du Collège des Conseillers, Christian Katende.

Entre un salaire mensuel de plus de 50.000 USD que ce dernier s’est offert, son refus de mettre à la disposition de la délégation syndicale, conformément au Code du travail les données economico- financières de la société et le dédoublement de la quasi-totalité des directions de l’ARPTC, la situation est catastrophique. Pis, même la Vice-présidente du Collège, Lydie Omanga, n’a pas accès auxdites données économico- financières et se contente de jouer la figurante.

Dans le premier volet de cette série d’articles, on vous explique comment Christian Katende fait chier et la délégation syndicale et sa Vice-présidente alors qu’il vit dans un luxe diabolique.

Avec un salaire brut de cinquante-six mille dollars le mois, le président du Collège des Conseillers de l’ARPTC est sans doute l’un des congolais du secteur public les mieux rémunérés, si pas le premier.

Pourtant, à sa nomination le 16 juin 2020, le salaire de ses prédécesseurs variait entre 30.000 et 34.000 USD.

Dès le premier semestre, il avait réussi à augmenter sa rémunération à un peu plus de 47 000 USD le mois avant d’atteindre le montant vertigineux de 56 000 UDS qu’il empocherait actuellement.

« Ces augmentations étaient chaque fois décidées lors de la réunion du Conseil des Conseillers, qui au fur du temps, s’est transformée en une rencontre cent pour cent lucrative, où il n’était traité que des questions d’augmentation du salaire », révèle une source interne.

Aucune suite aux revendications de la Délégation Syndicale

Entre temps, la situation sociale du personnel se dégradant, le banc syndical, soucieux de préserver la paix sociale et le maintien d’un climat de travail apaisé, s’était accordé avec l’employeur sur plusieurs points dans un protocole d’accord signé sous la médiation de l’Inspection Générale du Travail.

Parmi les principales résolutions dudit protocole d’accord daté du 13 mai 2021, il y a notamment « l’augmentation du salaire net, à payer de tout le personnel à hauteur de 40% » dont 20% immédiatement et 20% à partir du mois d’août ; la tenue des travaux de la Convention Collective à partir du 27 août 2021; la mise à la disposition de la délégation syndicale des données économiques et financières de l’ARPTC, conformément aux dispositions de l’article 263 du Code du travail et; la problématique de classification d’emplois au sein de l’ARPTC, ainsi que la régularisation des grades de certains agents et cadres mal payés.

Une année plus tard, ces résolutions n’ont jamais été mises en exécution à l’exception de l’augmentation du salaire net de tout le personnel à hauteur de 20%.

A qui Christian Katende fait-il le rapport ?

Les efforts fournis par le banc syndical pour obtenir de l’employeur l’exécution des autres résolutions n’ont rien produit.

Ainsi, à travers sa correspondance N°025/PR-DS/ARPTC/2022, du 10 mai 2022, le Président de la Délégation Syndicale de l’ARPTC, Raphaël Somwe Ndambo a-t-il fait part au Président du Collège, de ses regrets de constater qu’il n’avait accordé aucun intérêt à sa lettre du 02 mai 2022 lui adressée par la délégation syndicale lui proposant une date pour la tenue de la réunion paritaire conformément aux dispositions de la loi.

Il lui a aussi rappelé qu’il n’avait réservé aucune suite aux autres correspondances de l’intersyndicale, notamment la lettre du 17 novembre 2020, le mémo du 02 mai 2021, la lettre du 28 avril 2021, la lettre du 02 mai 2022, la lettre du du 17 novembre 2020, le mémo du 02 avril 2021, la lettre du 28 avril 2021 et la lettre du 02 mai 2022.

« Dans le strict souci du respect des engagements des uns et des autres, nous vous proposons la date du vendredi 13 mai 2022, à l’heure de votre convenance et à défaut nous basant sur l’article 37 de l’Arrêté ministériel n°048/CAB/VPM/ETPS/2015 du 08/10/2015, la Délégation Syndicale sera dans l’obligation de recourir à l’Inspection du Travail pour la convocation de ladite réunion qui nous permettra d’entrer en possession de ces données », lui a fait savoir le président de la Délégation Syndicale de l’ARPTC.

Aux dernières nouvelles, jusqu’au moment où nous mettions en ligne cet article, le tout puissant président de l’ARPTC, qui crie partout qu’il ne bouffe pas seul son éléphantesque rémunération et qu’il ne peut faire le rapport qu’à celui qui l’a nommé ou à sa famille biologique, n’a pas répondu à la dernière lettre de la délégation syndicale.

Christian Katende ne lui a pas non plus remis les données économiques et financières depuis qu’il est là.

Le comble, même la Vice-présidente du Collège des Conseillers, Lydie Omanga, ne connait rien sur les états financiers de la société dont elle est la numéro deux.

Nos câbles ont d’ailleurs intercepté une correspondance interne à travers laquelle la Vice-présidente à demandé à son titulaire de mette à sa disposition, conformément à la loi, lesdites données. Ne les ayant pas obtenu, elle menacerait de saisir la hiérarchie « par peur d’être un jour associée à la prédation qui s’opère à ciel ouvert à l’ARPTC », selon une source proche de l’enquête.

Le deuxième volet de ce dossier traitera de la corruption présumée de l’inspection générale du travail, du dédoublement des directions de l’ARPTC et des comptes privés logés dans une banque de la place où les fonds destinés au Compte principal de l’ARPTC seraient redirigés.

Jean Pérou Kabouira

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