Home Provinces Sankuru : Des candidats malheureux aux tests de recrutement organisés par la CENI crient au tripatouillage des résultats

Sankuru : Des candidats malheureux aux tests de recrutement organisés par la CENI crient au tripatouillage des résultats

6 min read
0
0

Le processus électoral démarre mal, très mal dans la province du Sankuru, particulièrement dans le territoire de Lubefu. L’opération de recrutement des formateurs additionnels et des préposés à la collecte des données cartographiques effectuée par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) s’est soldée par des accusations graves de trafic d’influence et de favoritisme.

Plusieurs candidats formateurs additionnels et ceux préposés à la collecte des données cartographiques recalés aux tests pratiques organisés respectivement par le Secrétariat exécutif provincial (SEP) et l’Antenne dénoncent le tripatouillage des résultats.

De tests trompe-l’oeil ?

Pour ce qui est par exemple des formateurs additionnels, certains candidats malheureux dont des anciens formateurs électoraux nationaux(FEN), contrôleurs brechboques provinciaux (CTPRO) et Formateurs électoraux provinciaux (FEP) ont confié à alternance.cd que le test organisé à Lusambo, chef-lieu de la province du Sankuru en avril dernier, n’aurait été qu’une simple formalité.

« Après le test, on nous a dit que le résultat allait venir de Kinshasa. Pendant que nous attendions, certains amis qui étaient recommandés ou soutenus par des leaders politiques influents fêtaient déjà. Au finish, ce sont ces privilégiés soutenus par des parapluies politiques à partir de Kinshasa qui ont vu leurs noms sur la liste des candidats ayant réussi », raconte un d’entre eux.

Un constat similaire a été fait par de candidats proposés à la collecte des données, déclarés recalés à l’issue du test organisé au niveau des antennes.

Dans le territoire de Lubefu particulièrement, cinq candidats malheureux affirment avoir vu de leurs yeux le trafic d’influence.

« La politique a encore tué la vérité ici à Lubefu. On a vu, et tout le monde peut le témoigner ici, des personnes qui n’ont pas participé au test, être déclarées comme ayant réussi. La plupart d’entre eux sont des membres de familles biologiques ou des partis politiques de leaders de la contrée », se sont-ils plaints dans un message audio.

Une vieille stratégie diabolique

Une source locale indépendante contactée par votre média en ligne confirme ces accusations et ajoute que « certains noms ont été ajoutés localement ».

Un ressortissant du territoire de Lubefu vivant à Kinshasa attribue cette présumée anarchie à la volonté de certains leaders politiques de priver les secteurs qui ne leur sont pas favorables, de centres d’inscription.

« Je peux vous confirmer que c’est ce qui se passe non seulement à Lubefu, mais aussi dans d’autres territoires du Sankuru. La stratégie dure depuis les élections de 2006 et a été rééditée en 2011 et 2018. Les forts casent leurs protégés à tous les niveaux de la CENI en leur intimant l’ordre d’altérer les données de l’opération de la collecte des données cartographiques. Et la suite sera très facile: les coins favorables à leurs adversaires seront marginalisés dans la répartition des centres d’inscription et par ricochet, de centres de vote », a expliqué ce Sankurois.

Apparemment révolté, il se dit prêt à demander aux populations des secteurs de Lubefu victimes de cette marginalisation, de hausser le ton pour exiger l’équité.

Jean Pérou Kabouira

Load More Related Articles
Load More By Admin
Load More In Provinces

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Check Also

RDC: Transco, c’est vraiment foutu

Si vous habitez Kinshasa, vous avez probablement constaté ces derniers jours que les bus d…