C’est peut être le début de la normalisation des rapports entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Les Chefs d’Etat de deux pays sont parvenus à un accord de « cessez-le-feu » lors d’un sommet sous la médiation de leur homologue angolais Joao Lourenço.
Même si le contenu de la feuille de route de sortie de crise n’a pas été révélé, la présidence angolaise a annoncé l’instauration d’une commission.
C’est l’histoire d’une rencontre organisée sur fond de mensonges et d’hypocrisie. Pour cause, elle a réuni deux acteurs qui ont agi dans le sens contraire aux décisions ou prises de position de leurs gouvernements de ces dernières semaines.
D’un côté, Félix Tshisekedi a négocié avec le parrain du M23, considéré comme un mouvement rebelle par le gouvernement congolais et exclu de toute négociation.
De l’autre côté, Paul Kagame a finalement reconnu à la face du monde que le M23 est une branche de l’armée de son pays. Sinon, estiment des analystes, il n’allait pas carrément signer une quelconque entente avec le Président congolais, sachant qu’officiellement, le Rwanda n’a pas attaqué la RDC, du moins d’après ce qu’il a toujours clamé.
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Pour rappel, le gouvernement de la RDC considère le M23 comme « mouvement terroriste » et a décidé d’exclure définitivement ses représentants du champ du processus de pourparlers de Nairobi.
C’est ce qu’avait confirmé le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, à l’issue d’une réunion du Conseil supérieur de la défense présidée par le Président Félix Tshisekedi fin mai dernier.
Jean Pérou Kabouira
