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Déguerpissement de Zoé Kabila: Ce n’est que justice!

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L’ancien gouverneur du Tanganyika a été chassé de force de la somptueuse villa située au numéro 2 de l’avenue Likasi dans la commune de la Gombe, qu’il occupait illégalement depuis plusieurs années. Illégalement car, contrairement aux vociférations de ses avocats, Zoé Kabila a pris possession de ladite villa alors qu’elle n’était pas désaffectée par l’Etat.

On peut être Député national, ministre, gouverneur et même frère biologique d’un ancien Chef de l’État, mais on se doit de se conformer à la loi. Le jeune frère de l’ancien Président de la République Joseph Kabila l’a appris à ses dépens, ce mardi 23 août 2022, quand des éléments de la Police ont débarqué devant la villa qu’il occupait frauduleuseuement dans la commune de la Gombe.

Il s’agit, renseignent des sources judiciaires, d’un déguerpissement forcé, qui a respecté les procédures car, décidé par le ministère de l’Urbanisme et Habitat au terme d’une longue procédure qui a duré plus de cinq ans.

D’après Ouragan.cd, qui a mené des investigations sur le dossier et recoupé plusieurs sources, il s’avère que « c’est Zoé Kabila qui a entrepris de spolier le patrimoine de l’État en s’attribuant des faux documents sur une maison qui appartient à l’armée congolaise ». Quelle méchanceté !

Rien de méchant à reprocher à Pius Muabilu

Des meubles de Zoé Kabila jetés dans la rue Ph.Dr.T

Ce n’était malheureusement pas un cas isolé sous le régime de Joseph Kabila. On se souvient que même le dauphin malheureux de l’ancien Chef de l’État, Emmanuel Ramazani Shadary a été déguerpi d’une maison qu’il occupait illégalement et dont il se prévalait d’être propriétaire.

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Dans le cas de Zoé Kabila, en revanche, des documents officiels vérifiables établissent que la villa sise Likasi n°2 est bel et bien un bien de l’État mis à la disposition des FARDC.

« Documents produits in tempore non suspecto qui présentent, en premier lieu, l’inventaire des immeubles du patrimoine de l’État dressé à l’époque par les ministères des Travaux publics, Aménagement du Territoire et Urbanisme et Habitat, et publié dans le Journal officiel daté du 1er novembre 2013, où la maison de l’avenue Likasi n°2 est reprise au nombre des unités de logements du quota de l’armée », précisent nos confrères précités.

Mais, ce n’est pas tout car, cinq ans plus tard, cette villa a été listée sur le patrimoine des FARDC dans le répertoire réalisé par le ministre de l’urbanisme et Habitat de l’époque, Joseph Kokonyangi, dont la loyauté à l’Autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) ne peut souffrir d’aucun doute.

Zoé Kabila, présenté aujourd’hui comme victime d’un acharnement politique par ses avocats, était à l’époque tout puissant jeune frérot du Raïs, mais il n’avait pas protesté.

Qu’en est-il alors des documents présentés par ses avocats pour étayer leurs arguments et accuser le ministre de l’Urbanisme et habitat, Pius Muabilu, d’acharnement? -« L’acte d’acquisition auprès d’un certain Kondo, brandi par les proches de Zoé Kabila sur cette maison de l’Etat n’a aucune crédibilité. Ensuite, cette maison était occupée par la famille du général Kondo (ex-Faz) », répond une source proche du dossier, citée par Ouragan.cd.

D’ailleurs, l’ancien gouverneur du Tanganyika dont on vente la bonne gestion a été mis en demeure depuis plusieurs mois mais n’a pas voulu honorer le loyer de l’État. Une arrogance suicidaire !

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C’est ce qui a poussé le ministère de l’Urbanisme et habitat à résilier le contrat et à le chasser de cette villa de l’État.

De nombreuses autres personnalités sont actuellement visées par des procédures similaires.

D’autres, à l’instar de Joseph Kokonyangi, Léonard She Okitundu ou encore Omer Egwake, ont été déguerpies purement et simplement des villas de l’Etat qu’ils occupaient illégalement, soit sans documents, soit avec des faux documents. Ces personnalités, toutes de dignitaires de la Kabilie, se sont soumises volontiers à la loi. Pourquoi pas alors Zoé Kabila ? Dans tous les cas, la force reste à la loi.

Jean Perou Kabouira

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