William Ruto doit prêter serment le 13 septembre pour devenir à 55 ans le cinquième président du Kenya depuis l’indépendance du pays en 1963. La Cour suprême a confirmé, lundi 5 septembre sa victoire à l’élection présidentielle du 9 août face au vétéran Raila Odinga.
Le Vice-président sortant a battu campagne en challenger de l’establishment pour contrer l’alliance des dynasties incarnées par le président sortant Uhuru Kenyatta et son opposant devenu son allié, Raila Odinga.
Contrairement aux apparences et à l’image qu’il a voulu véhiculer, William Ruto est entrepreneur réussi, qui fait partie des 20 Kényans les plus riches.
Né dans une famille modeste, il a connu une enfance ordinaire, a vendu des œufs, des arachides, des œufs et des poulets. Devenu plus tard agriculteur, il a amassé une grande fortune et utilise son propre parcours comme argument de campagne.
Diplômé en Sciences, il a été travaillé pendant une courte période comme enseignant avant de s’engager en politique dans les années 1990. Devenu député en 1997 dans la circonscription d’Eldoret, située dans le Nord, il a été nommé ministre à l’âge de 36 ans. C’est en 2013 qu’il deviendra vice-président.
Comme opérateur économique, il détient des sociétés agricoles, hôtelières, des compagnies de transport dont une qui gère cinq hélicoptères et oeuvre dans bien d’autres domaines.
Rusé, il a inventé l’expression « Hustler nation » pour désigner les jeunes qui ont du mal à gagner de quoi joindre les deux bouts.
Tout au long de la campagne, il a proposé une approche ascendante de l’économie, soutenant qu’elle profitera aux pauvres dans un pays où le faux officiel de chômage des personnes âgées de 18 à 34 ans est de près de 40%.
Junior Lomanga
