Visé par une motion de défiance, le Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Chérubin Okende, est arrivé au Palais du Peuple pour répondre aux préoccupations des députés nationaux.
A son arrivée, il s’est montré serein et habile comme d’habitude face à la presse. Tiré à quatre épingles, il a affiché un sourire décontracté.
Alors que beaucoup de ministres se trouvant dans sa situation panniqueraient à l’idée de perdre leur poste, Chérubin Okende ne semblait pas tant inquiet.
Interrogé à l’entrée de la salle des Congrès de l’Assemblée nationale par de journalistes, il a joué au cash.
Le Ministre des Transports a, en effet, réaffirmé sa loyauté au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, en esquivant la question sur sa présumée loyauté à Moïse Katumbi dont il est cadre du regroupement politique, Ensemble pour le Changement.
« Si c’est cela la conséquence{sa destitution}, je vais assumer parce que j’ai le devoir de redevabilité vis-à-vis de la chambre basse de notre parlement…Ma loyauté est confirmée vis-à-vis du Président de la République, Chef de l’Etat, entant que membre du gouvernement de la République », a clamé Chérubin Okende.
Estimant que la question de sa loyauté à Moïse Katumbi est « une fausse polémique qui n’a pas de raison d’être », il a mis le Président de la République devant ses responsabilités face au sort qui lui sera réservé par les élus nationaux ce mercredi 19 octobre 2022.
« Le Chef de l’Etat sait pourquoi il a créé l’Union Sacrée de la Nation et Chérubin Okende était parmi les fervents acteurs », a-t-il pris le soin de rappeler.
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Au sujet justement de l’Union sacrée de la Nation, il est de notoriété publique que Chérubin Okende a joué un rôle de premier plan dans l’inversion des rapports de forces politiques qui a permis à Félix Tshisekedi de mettre fin à la coalition FCC-CACH.
Il a été notamment un des initiateurs des pétitions contre les membres du bureau de l’Assemblée nationale présidé par la Kabiliste Jeanine Mabunda, en décembre 2020.
Près de deux ans plus tard, le destin l’a placé de l’autre côté de la scène. Sera-t-il sacrifié par la majorité parlementaire dont il a participé à la construction ? La réponse dans les prochaines heures.
R. Djanya
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