Nommé au poste de secrétaire exécutif du Fonds national REED+(FONAREDD) le 2 novembre dernier, Bavon N’sa Mputu Elima intègre l’équipe des négociateurs de la République Démocratique du Congo aux discussions sur les financements de la lutte contre les changements climatiques.
L’ancien ministre de l’environnement et du développement durable dans le gouvernement Matata 1, qui est aussi Inspecteur des finances est dans la délégation du gouvernement congolais à la Cop27 à Charm el-Cheikh, en Egypte.
Il fait partie des experts sur qui comptent les autorités congolaises pour obtenir des pays pollueurs la matérialisation des promesses liées aux efforts contre le changement climatique.
Outil de mobilisation des financements, de coordination intersectorielle et du suivi des financements liés à la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+), ainsi que l’atténuation des effets du changement climatique, le FONAREDD constitue l’instrument financier pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale REDD+ (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts) en RDC, à travers ses plans d’Investissement.
Pour le nommer au poste de secrétaire exécutif de cette structure, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a pris en compte les compétences et l’expertise de Bavon N’sa Mputu Elima.
La République Démocratique du Congo se présente à la Cop27 comme un « pays solution » à la lutte contre le changement climatique. Elle doit logiquement avoir de bons négociateurs pour faire valoir sa place de troisième pays tropical au monde en termes de pertes de forêts après le Brésil et l’Indonésie.
Elle a perdu selon des structures spécialisées telle que CAFI, 14,6 millions d’hectares entre 2001 et 2019 à cause notamment de la pauvreté, un besoin local en terres et produits forestiers et un besoin exacerbé par une croissance démographique.
Ouverte dimanche 6 novembre 2022, la 27e Conférence Climat sera essentiellement technique car, il sera question pour les participants de définir les points qui seront abordés dans les négociations. Ce sommet sera marqué par la question de l’indemnisation des dégâts causés par les catastrophes climatiques exigée par les pays vulnérables dont la RDC.
Junior Lomanga
