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Accaparement des terres dans la province de la Tshopo: Eve Bazaiba dans le dur

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Communiqué

Kinshasa, 7 novembre 2022 – Au moment où s’ouvre la COP27 à Charm El-Cheikh en Egypte où la République Démocratique du Congo (RDC) se présente à nouveau comme « pays-solution » à la crise climatique, Greenpeace Afrique publie un exposé sur l’implication de la Vice-Première Ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba, dans une affaire d’accaparement des terres dans la province de la Tshopo.

Un ordre de mission qu’elle signe le 16 juillet dernier mandate une équipe d’« arracher » le consentement des communautés locales pour l’attribution de leurs terres ancestrales à une société américaine spécialisée dans les projets carbone.

Il y a un an, à la veille de la COP26, Mme Bazaiba s’est vue contrainte de suspendre une opération dans la même zone, menée en toute illégalité par la société Tradelink, qu’elle avait également soutenue.

« En appuyant cette nouvelle arnaque forestière avec toutes les irrégularités que cela comporte, la ministre a démontré une fois de plus son mépris de la loi congolaise, de la société civile, ainsi que pour les communautés locales de sa propre circonscription électorale de Basoko », a déclaré Irène Wabiwa, cheffe de la campagne Greenpeace Afrique pour la forêt du Bassin du Congo.

L’affaire Tradelink concernait une société de courtage qui en septembre 2020 a su se faire attribuer illégalement six soi-disant « concessions de conservation » sises sur une forêt grande comme la moitié de la Belgique. Deux d’entre elles se trouvaient dans la province de la Tshopo.

En juillet 2022, les communautés du territoire de Basoko reçoivent une visite inattendue d’une nouvelle mission d’entrepreneurs carbone sous escorte du ministère de l’Environnement venue leur promettre monts et merveilles. Une des deux concessions visitées par ERA-Congo, filiale de Wildlife Works, est bel et bien l’ancienne concession Tradelink n°14.

« Mme Bazaiba semble avoir pris l’initiative de la filer, tout simplement, à une autre société sans pourtant l’avoir définitivement annulée. Greenpeace Afrique appelle le Président Félix Tshisekedi d’ordonner une enquête urgente pour établir les responsabilités de tous ceux, y compris la ministre Eve Bazaiba, impliqués dans cette affaire et d’assurer que les sanctions soient appliquées selon la rigueur de la loi », conclut Irène Wabiwa.

L’épisode en dit long sur l’attitude réelle du gouvernement à l’égard des Congolais qui seront sur la ligne de mire de l’industrie si et quand le moratoire sur les nouvelles concessions forestières sera levé. Il est probable que cela se produira plus tôt que prévu, grâce au feu vert donné par les donateurs il y a un an lors de la COP26 à Glasgow.

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