Home Sécurité Crise rwando-congolaise : L’OIF choisit son camp

Crise rwando-congolaise : L’OIF choisit son camp

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C’est désormais officiel. La République démocratique du Congo ne peut pas compter sur l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour résoudre la crise sécuritaire qui l’oppose au Rwanda, soutien des terroristes du M23. La Secrétaire générale de cette organisation internationale, la rwandaise Mushikiwabo n’est pas du tout intéressée par l’envoi d’une mission dans la région. Au contraire, elle indexe indirectement la RDC d’avoir déployé des militaires non loin de la frontière rwandaise.

En marge du 18 ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie qui se tient sur l’île tunisienne de Djerba, la Secrétaire générale de l’OIF s’est prononcée sur le conflit sécuritaire rwando-congolais.

Sans surprise, elle a pris la défense de son pays, le Rwanda dont elle a été cheffe de la diplomatie.

« Il y a des éléments en RDC, juste à la frontière avec le Rwanda qui sont une menace pour la sécurité du Rwanda. A un certain moment, le Rwanda, la RDC, l’Ouganda et le Burundi, tous les pays de la région ont décidé qu’il fallait se débarrasser de ces groupes armés. Ceux qui ne veulent pas déposer les armes, on les désarme et on les fait disparaître », a déclaré Louise Mushikiwabo sur TV5 Monde.

Elle a plaidé pour l’application des signés entre les pays de la sous région.

« Est-ce qu’on peut retourner sur les accords qui existent depuis plus de dix ans et les mettre en application ? C’est une question de volonté politique. C’est aussi simple que ça », a affirmé la SG de l’OIF.

Lire aussi Agression de la RDC: Aux Nations Unies, Félix Tshisekedi accuse le Rwanda de défier la communauté internationale

A la question de savoir si son organisation envisage de déployer une mission dans la région pour tenter d’y ramener la paix, elle a répondu par la négative.

Louise Mushikiwabo

« L’OIF, si on était sollicité, on serait heureux de mener une mission dans cette région. L’OIF n’est pas que la Secrétaire Générale. Nous avons une direction politique qui fait du travail politique un peu partout dans l’espace francophone. Mais, est-ce vraiment nécessaire aujourd’hui ? Nous avons plusieurs initiatives sur cette crise », a poursuivi Louise Mushikiwabo.

Cette position ne devrait étonner personne d’autant plus que depuis la relance des hostilités entre l’armée congolaise et les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise, l’OIF reste silencieuse. Pourtant, la République démocratique du Congo est un de ses 88 États membres les plus grands en termes de locuteurs de la langue française.

Du coup, d’aucuns pensent que le pays de Félix Tshisekedi doit impérativement quitter cette organisation internationale devenue pro Rwanda.

Junior Lomanga

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