Au lendemain de son dérapage lors de la messe papale à l’aéroport de Ndolo, le cardinal Fridolin Ambongo est restée bouche bée lors de la rencontre entre le pape François et les religieuses ainsi que les religieux, en la cathédrale notre dame de Kinshasa, jeudi 2 février 2022.
Dans son message, le souverain pontife leur a demandé de vaincre la médiocrité spirituelle, notamment en combattant l’affairisme qui a pris le dessus sur l’évangélisation au sein de l’église catholique en République démocratique du Congo.
La morale de la parabole de la paille et de la poutre qui veut que l’on évite l’hypocrisie en relevant les petits défauts de son prochain, alors qu’on n’amende pas ses propres travers, a rattrapé les religieux catholiques congolais.
D’après l’évangile selon Matthieu, Jésus a interpellé les hypocrites en ces termes: « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’ aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »
La sévère interpellation du pape
Faisant sienne la morale de cette parabole, le pape François a, lors de son échange avec les religieuses et religieux, dénoncé l’affairisme qui s’est installé au sein de l’église catholique en RDC.
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« Au lieu de servir l’évangile, nous nous soucions de gérer les finances et quelques affaires avantageuses pour nous. Que ce vice que nous voudrions éradiquer chez les autres et dans la société ne se trouve jamais enraciné en nous», a déclaré le chef de l’église catholique, d’un ton ferme.
Accompagné de l’archevêque métropolitain de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, considéré à tort ou à raison comme un opposant au pouvoir en place à cause de ses critiques intempestifs, le pape a exhorté les religieuses et religieux à ne pas poursuivre le confort matériel.
« Pour vivre notre vocation nous avons toujours des défis à affronter, des tentations à vaincre : la médiocrité spirituelle, le confort mondain et la superficialité », a-t-il poursuivi.
Les parents dont les enfants fréquentent les écoles conventionnées catholiques savent de quoi il s’agit.
Jean Perou Kabouira
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