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Remaniement du gouvernement : Reparlons-en

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Annoncé par le chef de l’Etat le 13 janvier dernier en conseil des ministres, le remaniement du gouvernement se fait encore attendre. Il aurait été retardé par la visite du Pape François à Kinshasa, du 31 janvier au 3 février 2023. La visite du souverain pontife ayant vécu, ça bouge de nouveau.

Deux annonces ont fait croire aux congolais que le nouveau gouvernement allait être dévoilé entre janvier et février. Il y a eu d’abord, le 28 décembre, la demande de Félix Tshisekedi au premier ministre Sama Lukonde, de préparer un rapport détaillé sur les performances de chaque ministre, contenant les actions réalisées conformément à leurs lettres de missions respectives, à la fin du mois de janvier dernier.

Il y a eu ensuite, une autre communication du président de la République, lors de la 89 ème réunion du conseil des ministres du 13 janvier 2022, annonçant officiellement le remaniement du gouvernement « dans les prochains jours ».

Près d’un mois plus tard, quelques propositions sont formulées pour faire du prochain gouvernement une équipe forte, dynamique et travailleuse.

Il s’agit notamment de la réduction de la taille du gouvernement, que certains analystes souhaitent voir passer de 53 à au moins 43 membres, avec une représentation de toutes les 26 provinces du pays, en tenant compte du critérium de compétence et de probité morale.

L’on estime qu’il serait judicieux pour le chef de l’Etat de restructurer, en marge du remaniement, l’armée, la police et les services de renseignements, en y extirpant les traîtres et les immoraux.

« Ensuite, suggère un ancien agent de renseignements, il devra nommer des personnalités crédibles et expérimentées à la tête du ministère de la Défense et celui de l’Intérieur au regard des enjeux sécuritaires acteuls ».

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La restructuration de la magistrature de fond à comble par la mise à l’écart des magistrats corrompus et l’affectation dans les parquets et tribunaux de toute la République de magistrats et juges intègres constituent, du point de vue d’une certaine opinion, un gage de réussite de l’action que mènera le prochain ministre de la Justice. Celui-ci devra lui aussi être compétent, expérimenté et moralement irréprochable.

Un seul département pour l’éducation

Conformément à la logique de la réduction du train de vie des institutions, le chef de l’État est vivement encouragé à fusionner les ministères de l’ESU, de l’EPST et de l’Enseignement professionnel en un seul portefeuille, à confier à un professeur ayant fait preuve de sa compétence dans ce secteur.

Au niveau de l’appareil diplomatique, le souhait de beaucoup d’observateurs est de voir Félix Tshisekedi maintenir l’équipe actuelle, qui applique sous son impulsion, une diplomatie de guerre et de développement.

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A la Fonction publique, les congolais attendent essentiellement le renforcement du dossier de la maîtrise des effectifs et la mise en place d’une grille salariale unique pour toute l’administration centrale, sans oublier le rajeunissement des effectifs par le recrutement des jeunes bien formés.

Dans le secteur des mines, le prochain ministre tel que souhaité, devra être une personnalité capable de canalyser les ressources de ce secteur vers le trésor public pour une amélioration réelle du social des congolais.

Réduire la taille des cabinets ministériels

« Il est aussi important, dit un autre analyste, que le premier ministre fixe au préalable un nombre très réduit des membres de tous les cabinets ministériels et prenne de dispositions pour que le prochain ministre en charge de l’Urbanisme et Habitat propose une solution efficace et durable à l’épineuse question de la désorganisation des villes et autres grandes agglomérations du pays ».

Par ailleurs, dans le secteur des Sports, il faudra un technocrate compétent capable de mettre en pratique la politique nationale de la jeunesse et surtout les résolutions et recommandations des états généraux des sports.

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En ce qui concerne le ministère du Portefeuille, des sanctions devront être prises pour corriger les erreurs commises dans les différentes entreprises. Ce, en faisant éclater la vérité sur les cas de présumés détournements déplorés.

ans le même ordre d’idées, l’apport de l’Inspection générale des Finances (IGF) et de la Cour des Comptes est attendu pour d’une part, mettre fin à la mauvaise gestion des crédits mis à la disposition des institutions pour leur fonctionnement et, d’autre part, pour une bonne gestion du programme de développement de 145 territoires.

« C’est le chemin obligé pour permettre au président de la République d’étoffer son bilan à présenter aux congolais dans dix mois, au terme de son premier mandat », laissé entendre un cadre de l’UDPS.

Pami Halele

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