L’opération « Coup de poing » initiée par le gouvernement provincial de Kinshasa se poursuit. Les engins de l’Hôtel de ville saccagent chaque jour plusieurs infrastructures construites anarchiquement dont des maisons d’habitation et de commerce, laissant leurs propriétaires dans la désolation totale. Des observateurs crient à de destructions méchantes.
Il y avait d’abord la destruction du marché central communément appelé « Zando ». Il y a eu ensuite, l’opération «Kin-bopeto » et actuellement, « Coup de poing ». Le gouvernement provincial de Kinshasa multiplie d’initiatives mais peine à obtenir les résultats escomptés.
En effet, démoli depuis deux ans, le marché central de Kinshasa n’est à ce jour qu’un gigantesque terrain insalubre puant. Certains commerçants qui y exerçaient leurs activités ont de nouveau été chassés des endroits ils se sont réfugiés lors de l’opération Coup de poing.
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Entre temps, la ville de Kinshasa est toujours sale, très sale.
« Le peuple souffre déjà beaucoup avec son lot quotidien de problèmes, notamment le manque d’électricité et d’eau potable, les arriérés salariales, les embouteillages monstrueux dans la ville ainsi que les hausses vertigineuses des prix des denrées de première nécessité. Plutôt que de trouver des solutions idoines à ces problèmes, les autorités provinciales, habituées à rouler à sens unique, n’ont d’yeux que sur la démolition des infrastructures dont certains propriétaires ont des documents officiels », regrette Jean-Pierre Alumba, expert en questions de développement et de circulation.
De son point de vue, l’opération Coup de poing est mal venue en cette année électorale , après le scandale de la taxe sur le registre des appareils mobiles (RAM).
« Ils détruisent de constructions sans aucune procédure judiciaire, sans avertir par écrit les propriétaires, sans leur donner un préavis et sans possibilité de les indemniser », analyse Jean-Pierre Alumba.
Il attire l’attention des autorités provinciales de Kinshasa sur l’exhortation du Pape François aux autorités congolaises, à bannir l’autoritarisme et la recherche de gains faciles.
Junior Lomanga
