Médiocrité. C’est le bas mot pour décrire la qualité de services de l’opérateur de télécommunications Vodacom Congo, rendus aux habitants de Katako-Kombe, dans la province du Sankuru. Ceux qui habitent le chef-lieu de ce territoire subissent littéralement une sorte de séquestration morale pour passer un coup de fil.
La situation est grave. Très grave. Passer un appel téléphonique est un véritable exercice qui nécessite de l’endurance et de la patience à Katako-centre.
Incroyable mais vrai, les habitant de cette partie de la République démocratique du Congo utilisent encore la 2G, mais pas que.
D’après les témoignages reçus, Vodacom Congo, seul opérateur de télécommunications opérationnel dans le chef-lieu du territoire natif de Patrice Emery Lumumba ne parvient pas à fournir un réseau ininterrompu durant au moins cinq heures du temps.
Autrement dit, des interruptions du réseau sont intempestives au point qu’il y a environ 30 pour cent de chance pour tout utilisateur de téléphone portable d’avoir au premier essai un correspondant basé à Katako-centre.
Le comble, depuis deux jours, le réseau s’est totalement coupé, coupant de ce fait Katako-centre du reste du monde.
Dans ces conditions, les rares habitants qui ont la possibilité d’avoir accès à internet sont de vedettes de leurs quartiers.
C’est un calvaire pour les abonnés qui achètent des crédits et activent de forfaits appels et/ou internet.
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Une situation inimaginable et intolérable en plein 21 ème siècle, surtout qu’elle se passe au centre du pays.
Interrogé par alternance.cd, un responsable de Vodacom Congo basé à Lodja, à 150 km de Katako-centre, a préféré rejeter la responsabilité sur les acteurs politiques qui selon lui, « ne mettent pas assez de pression sur la direction générale de Vodacom pour améliorer la qualité de ses services rendus à la population de Katako-centre ».
Ce prétexte ne tient pas debout, étant donné qu’ entant que société à caractère commercial, Vodacom Congo est dans l’obligation d’améliorer la qualité des services rendus à ses clients, où qu’ils vivent.
Seule petite note d’espoir: une société de télécommunications concurrente, en l’occurrence Airtel, a déjà érigé un pylône.
Toutefois, la date du lancement de son réseau n’est pas connue de la population.
En attendant, il est vivement conseillé aux visiteurs qui comptent se rendre à Katako-centre de se préparer mentalement et moralement pour faire face aux interruptions répétitives du réseau.
Jean Perou Kabouira
