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Exclusif: Joseph Olenghankoy humilié à la présidence de la République

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L’époque où l’ex-enfant terrible de l’opposition, qui a été emprisonné plus de 46 fois, subi 127 arrestations préventives, organisé 104 villes mortes et réalisé 217 marches pacifiques faisait trembler le pouvoir n’est désormais qu’un lointain souvenir. Les fonctions de président du Conseil national du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA) semblent avoir dilué le charisme et la force de persuasion et de mobilisation de Joseph Olenghankoy.

L’ancien conseiller chargé de mission de feu premier ministre Étienne Tshisekedi en 1992, devenu l’un des plus grands opposants congolais, attend depuis exactement un mois une audience auprès du chef de l’État, Félix Tshisekedi Tshilombo.

Alternance.cd vous explique les contours de cette histoire rocambolesque.

Dans le but d’aboutir à la tenue des élections prévues en décembre prochain dans un climat apaisé et de confiance, le CNSA a entrepris des consultations avec les acteurs politiques et de société civile. La délégation de cette institution d’appui à la démocratie a rencontré toutes les personnalités prévues dans son agenda.

Il s’agit entre autres, des anciens premiers ministres Léon Kengo Wa Dondo, Bruno Tshibala et autres, du président des autorités coutumières de toute la République, des délégués des communautés Kasaienne et Katangaise, de communautés de base telles que la communauté du Grand Kasaï et les Songe, les Anamongo ou encore les communautés belligérantes du Nord-Kivu et de l’Ituri, l’archevêque de Lubumbashi ou encore les enfants de Gabriel Kyungu.

L’ancien chef de l’État Joseph Kabila et l’opposant Moïse Katumbi auraient aussi été consultés mais sans la présence des médias.

Après avoir mené ces consultations, le CNSA aurait introduit une demande d’audience en bonne et du forme à la présidence de la République pour remettre en mains propres le rapport au chef de l’État Félix Tshisekedi.

Gros souci: aucune suite n’aurait été accordée à cette demande d’audience.

En effet, une source d’alternance.cd à la présidence de la République affirme qu’aussitôt reçue, l’ordre aurait été donné pour que la réceptionniste n’accuse pas réception de cette demande et depuis, silence radio.

Lire aussi Suivi du processus électoral : C’est fini pour Joseph Olenghankoy et son CNSA!

Pour en savoir plus, votre média en ligne a sondé deux membres de la plénière du CNSA. Tous ont confirmé, sous couvert d’anonymat, que ladite demande d’audience a été introduite le 11 février dernier et qu’il n’y a eu aucun retour.

« Pour nous, a raconté l’un d’entre eux, nous estimons qu’il y a un manque de considération à l’égard de notre institution. C’est pourquoi nous avons décidé lors d’une plénière, de publier à l’occasion d’une conférence de presse, le rapport des consultations, mais le président {du CNSA}s’y est farouchement opposé .»

Entre le marteau et l’enclume

Un autre membre de la plénière du CNSA confirme que la demande de la plénière de publier le rapport a été rejetée par le président Joseph Olenghankoy qui, a vu presque tous les membres se liguer contre lui, ce qui l’a placé dans une très mauvaise posture.

« Parce qu’il tient à gérer le CNSA comme une entité politique alors que nous sommes une institution d’appui à la démocratie, nous allons le classer à la même enseigne que la présidence de la République », a menacé notre source.

Pour la petite comparaison, vingt quatre heures ont suffi au sulfureux boxeur Martin Bakole pour être reçu par Félix Tshisekedi après avoir rempli la demande d’audience.

Lire également Retranchement contre relégation : La revanche des Tshisekedi sur les Kabila!

Aux dernières nouvelles, le président du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral aurait été vilipendé et traité de tous les maux lors d’une autre séance plénière à cause de son refus catégorique de publier le rapport de ses consultations.

Il aurait craqué et lâché que c’est par respect à la mémoire d’Etienne Tshisekedi qu’il supporte ce traitement humiliant fait subir à son institution par la présidence de la République.

Des propos que l’intéressé n’a pu confirmer ou infirmer, son téléphone sonnant à vide depuis deux jours. Alternance.cd s’engage à publier sa réaction au cas où il décrocherait.

Asphyxié financièrement

Le comble, le CNSA n’ aurait rien obtenu du gouvernement au titre de frais de fonctionnement et autres fonds depuis plus d’une année.

Ce qui pousse des analystes à soutenir que le pauvre Joseph Olenghankoy est inutilement bloqué politiquement et subi ce qui semble être la plus grande humiliation de sa longue carrière politique.

Reste à savoir si cet habitué des combines politiques ne serait pas de mèche avec la présidence de la République et le gouvernement pour faire chier les membres de la plénière de son institution.

Sinon, c’est que c’est le leader du parti politique FONUS qui est lui même tourné en bourique.

Jean Perou Kabouira

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