Le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a lancé la session ordinaire du Conseil des ministres de la Communauté de développement de l’Afrique australe(SADC), samedi 18 mars 2023, en perspective du 43 ème sommet des chefs d’État et de gouvernement.
La cérémonie s’est déroulée au salon rouge de l’hôtel du gouvernement, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Les travaux ont commencé le 13 mars dernier et ont connu la participation des délégués et experts des différents pays membres de la SADC.
Dans son discours circonstanciel, le ministre de l’Intégration régionale et Francophonie, Me Didier Mazenga, en sa qualité de président du Conseil des ministres de la Communauté de développement de l’Afrique australe, a indiqué que ces assises se tiennent sous l’autorité du chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, président en exercice de la SADC, qui a placé « la promotion de la croissance économique durable et équitable, le développement socioéconomique par le moyen de systèmes efficients de production, le renforcement de la coopération et de l’intégration, la bonne gouvernance, la paix et la sécurité durables parmi ses priorités. »
Il a rappelé l’engagement de la RDC à soutenir la mise en œuvre des programmes et projets inscrits au plan indicatif régional de développement stratégique (RISDP) pour l’échéance 2020-2030, et ce, conformément à la vision 2050 de la SADC.
Didier Mazenga a souligné que le thème de cette session ordinaire du conseil des ministres est « promouvoir l’industrialisation au moyen de l’agrotransformation, la valorisation des minéraux et du développement des chaînes de valeur régionales en vue d’atteindre une croissance économique inclusive et durable. »
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L’objectif poursuivi est d’examiner non seulement l’avancement dans la mise en œuvre du plan d’action institutionnel annuel de la SADC, la mise en œuvre du budget de l’exercice 2022-2023, mais aussi et surtout, d’examiner le projet de ces outils pour l’exercice 2023-2024.
Plus que 7 ans avant l’année butoir
Le ministre de l’Intégration régionale et Francophonie a relevé que l’année 2023 coïncide avec les 3 années de mise en œuvre du RISDP 2020-2030, depuis son approbation au sommet de la SADC d’août 2020.
Il a fait remarquer qu’il reste à la SADC moins de 7 ans avant l’année butoir 2030. D’où il faut analyser profondément et hiérarchiser les activités inscrites au titre de la mise en œuvre du RISDP 2020-2030 afin d’examiner son impact.
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Me Didier Mazenga a ouvert une brèche en déclarant que « le plus grand obstacle que la SADC doit extirper urgemment de la région, reste les conflits armés récurrents dont le plus cruel est l’agression rwandaise que subit la RDC .»
Attaquer la RDC, c’est attaquer toute la SADC
Dans son discours d’ouverture, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a soulevé la question de savoir pourquoi 43 ans après sa création, la SADC est toujours confrontée aux problèmes de sécurité qui menacent et réduisent à néant les progrès déjà réalisés en matière de développement.
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Partant du principe que si un membre de la SADC est attaqué, en réalité c’est toute la SADC qui est attaquée, le chef du gouvernement congolais a avoué que la République démocratique du Congo a actuellement besoin de l’appui de la SADC pour faire face à la menace rwandaise, comme en 1998, 2002 et en 2013.
Il a sollicité le soutien de cette communauté au président angolais, Joao Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine dans le conflit opposant la RDC au Rwanda.
Pour sa part, le secrétaire exécutif de la SADC, Elias Magosi, a remercié les autorités congolaises pour la bonne organisation et la réussite de ces travaux. Il a assuré que la SADC fera de son mieux pour participer activement au processus de restauration de la paix et sécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo.
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