La force régionale de la communauté des États d’Afrique de l’est continue à entretenir une confusion sur sa mission dans l’est de la République démocratique du Congo. Le commandant de cette force, le général kényan Jeff Nyagah, en a rajouté une couche, ce samedi 22 avril 2023.
Au cours d’une conférence de presse animée à Goma, au quartier général de la force régionale de l’EAC, il s’est dit prêt à payer de sa vie pour que la paix revienne en RDC en cas de nécessité.
« S’il faut mourir pour que la paix revienne en RDC, s’il faut verser mon sang et celui de mon adjoint Emmanuel Kaputa, je suis prêt, prêt à me sacrifier », a déclaré le général Jeff Nyagah.
Gros couac: le mandat de la force régionale n’est pas offensif. La présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu, l’avait clairement affirmé, en mars dernier, lors d’une visite d’État en Afrique du Sud.
« La force régionale de EAC n’est pas en RDC pour se battre mais pour une mission de maintien de la paix », a-t-elle précisé, contredisant le gouvernement congolais, qui prétendait depuis des semaines que la force régionale allait combattre le M23.
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Qu’à cela ne tienne, les contingents de différents pays déployés au Nord-Kivu prennent progressivement le contrôle des zones occupées et cédées par le M23 appuyé par le Rwanda, notamment dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyirangongo.
Reste à savoir si le commandant de la force régionale et son adjoint imaginent un scénario qui les amènerait à affronter des groupes armés dont le M23 et au point d’ y laisser leur peau.
Dans tous les cas, les congolais devraient saluer son courage, même si la RDC en a assez des déclarations et veut voir ses amis censés l’aider à rétablir la paix s’activer sur le terrain.
Jean Perou Kabouira
