La politisation à outrance de la société congolaise est devenue une menace sérieuse à la cohésion sociale. Alors que les familles des élèves touchées par l’incendie du lycée Mwanga, à Kolwezi, dans le Lualaba, ce lundi 24 avril 2023 cherchent la consolation, des informations contradictoires publiées par certains médias et dans les réseaux sociaux ne sont pas de nature à les soulager.
Des images et vidéos insoutenables largement partagées sur les réseaux sociaux démontrent l’ampleur de l’incendie qui a consumé une partie du lycée Mwanga à Kolwezi. Des internautes en quête de scoops se sont précipités pour avancer des bilans de pertes en vies humaines.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a balayé les rumeurs, en annonçant, au cours d’un briefing, que les informations en possession du gouvernement indiquent qu’ « il n’y a pas eu de mort » mais plutôt « des cas de traumatisme et de fractures .»
Curieusement, alors que le ministre de la Communication et médias a précisé qu’une enquête a été ouverte et la SNEL requise par les autorités provinciales pour faire avancer ladite enquête sur l’origine et la nature du feu qui a ravagé le lycée Mwanga, certains congolais prétendent être mieux informés que le gouvernement.
« Cette polémique est inopportune, inhumaine et absurde étant donné que la priorité pour le moment c’est la santé des enfants qui ont été touchés par ce drame », estime, avec amertume, un enseignant basé dans le chef-lieu de la province du Lualaba.
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Son avis est partagé par un journaliste de Kinshasa, qui se dit sidéré de la polémique sur le bilan de cet incendie.
« J’ai l’impression, dit-il, que le bilan de cet incendie varie selon que l’on est du pouvoir ou de l’opposition. D’un côté, on affirme qu’il n’y a eu aucun mort. Et de l’autre, on soutient qu’il y a eu des morts, comme si ce tel drame serait devenu un nouveau terrain de polémique .»
Junior Lomanga
