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La CNSS engagée dans la promotion de la sécurité et santé au travail

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La Caisse nationale de sécurité sociale(CNSS) dirigée par Charles Mudiay a, en marge de la journée mondiale de la sécurité et santé au travail célébrée ce vendredi 28 avril 2023, exprimé son ferme engagement à promouvoir un environnement sûr et sain en faveur des travailleurs congolais.

Cette journée à été célébrée par les agents et cadres du ministère de l’Emploi, travail et prévoyance sociale et autres organisations partenaires, ce vendredi 28 avril, au centre culturel Roméo Golf, dans la commune de la Gombe.

« Un environnement de travail sûr et sain en tant que principe et droit fondamentaux au travail », c’est le thème consacré au plan mondial.

Ce thème, pour le directeur général de la CNSS, tombe à point nommé dans le sens où la vision antropocentrique du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi met l’homme congolais au centre de toutes ses œuvres et lui garantit la sécurité et le bien-être au travail.

Une vision matérialisée par le gouvernement Sama Lukonde à travers la signature du mémorandum d’accord avec l’OIT pour le programme-pays pour la promotion du travail decent.

A cet effet, la ministre de l’emploi, Travail et Prévoyance sociale, Clodine Ngusi accompagne sans relâche et sans faille la Caisse nationale de sécurité sociale pour matérialiser la vision du chef de l’Etat dans le domaine de la prévoyance sociale en République démocratique du Congo.

« Dans ce souci d’assurer la fourniture des appareils de prothèse et d’orthopédie, la réadaptation fonctionnelle et garantir ainsi la réinsertion professionnelle que la Caisse s’est dotée du Centre orthopédique de Lubumbashi dont les travaux de finition viennent d’être entamés et dont les techniciens orthopédistes formés en Allemagne seront déployés incessamment à Nairobi au Kenya pour un stage de perfectionnement étant donné que les machines de l’atelier orthopédique sont entrain d’être installées par les techniciens de firmes allemandes. Pour matérialiser la politique du gouvernement qui se traduit dans cette ambitieuse vision du chef de l’Etat, la finalité de ce centre orthopédique sera non seulement de répondre aux besoins immédiats des victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles, mais aussi de doter notre pays d’une école régionale de formation en appareillage orthopédique au-delà de deux seules existant en Afrique, à Lomé pour les pays francophones et en Tanzanie pour les pays anglophones. Ce qui permettra ainsi à la CNSS de se positionner en ordre outil comme centre d’expertise national dans le cadre du processus de mise en œuvre de la couverture santé universelle en cours dans notre pays », relevé le DG Charles Mudiay.

Statistiques alarmantes

L’exploitation des statistiques annuelles de la CNSS en 2022 relève que sur 100% de décès liés aux accidents du travail, 21% sont dûs aux accidents du trafic routier et 46 % sont dûs aux accidents du secteur extractif.

Une vue de l’assistance

A en croire le patron de l’ex-INSS, l’ampleur de ce problème prouve que malgré les efforts de la prévention mise en place, les accidents graves demeurent une réalité à laquelle la CNSS doit faire face avec abnégation et devrait en conséquence, en application des articles 67, 69 de la Loi n°16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au régime général de la sécurité sociale et en application de l’arrêté ministériel n°145/CAB/MINETAT/01/2018 du 18 novembre 2018 déterminant les conditions du bénéfice de réadaptation fonctionnelle, de rééducation professionnelle et de reclassement professionnel, en assurer la réparation.

Innovations

D’après Jean-Jacques Kurusi, directeur de cabinet de la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, la RDC comme les autres pays africains, est confrontée à des graves violations des droits du travail et des droits du travailleur. Cela a-t-il affirmé, cause forcément une forte progression des accidents du travail et des conditions misérables du travail dans lesquelles opèrent les congolais.

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Mais, a-t-il reconnu, avec la loi sur la couverture de la santé universelle, il est important que l’hygiène et l’assainissement dans le milieu du travail soient prises en considération, étant donné que ne pas le faire peut aggraver des cas des maladies.

Il a fait remarquer que si ces aspects ne sont pas pris en compte, les caisses de prévoyance sociale notamment, la CNSS, la CNSSAP, et le Fonds de solidarité pour la santé vont être paralysées du fait qu’ils auront à faire à des risques très élevés.

Pour lutter contre toutes les violations du travail, le ministère de l’Emploi, travail et prévoyance sociale a initié un certains nombre de projets notamment, l’organisation, pour la première fois, des élections syndicales et la réforme de l’inspection générale du travail car, la RDC ne compte que 60 inspecteurs généraux contrairement à certains pays africains.

Pour ce faire, 2377 congolais seront recrutés pour intégrer l’Inspection générale du travail afin de débusquer les employeurs qui violent les droits du travail.

« La mortalité au travail n’est pas une fatalité. Ces accidents du travail et maladies professionnelles sont pour la plus part prévisibles et évitables si et seulement si, chaque composant de la tripartite gouvernement- employeur et travailleur s’assume et assume en âme et conscience ses responsabilités. Des vies des travailleurs seraient sauvées par des mesures de prévention si nous nous y mettons très bien », a insisté, pour sa part, le président de l’Intersyndicale nationale des travailleurs du Congo.

C’est dire que la prévention est la meilleure défense. Dans cette optique, l’intersyndicale nationale du Congo réaffirme sa participation à l’amélioration du contenu de la sécurité et de la santé au travail en partant des plaintes, desideratas, réclamations et revendications émanant de ses membres.

D’où sa recommandation au gouvernement de prendre des mesures nécessaires. Il s’agit notamment, de ratifier la convention de l’OIT n°155 sur la sécurité à la santé au travail ; ratifier la convention de l’OIT n°187 sur le cadre professionnel de la sécurité à la santé au travail ; ratifier la convention de l’OIT n°176 sur la sécurité et la santé dans le secteur des mines ; élaborer une politique nationale cohérente en matière de la sécurité et santé au travail qui produira un système national de sécurité et santé au travail lequel système développera un programme national de sécurité et santé au travail etc.

Cette cérémonie a connu la présence également du représentant de la FEC et du SG de la prévoyance sociale, Emmanuel Lukombe Balamutshu. Ce dernier a brossé la genèse de ladite journée mondiale.

Jules Ntambwe

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