Conformément à l’accord de Luanda, le gouvernement congolais devrait trouver un espace pour cantonner les démobilisés congolais du M23. La province du Maniema a été choisie pour accueillir des anciens combattants. Un choix auquel s’oppose les forces vives de la contrée, qui ont organisé, vendredi 28 avril, une ville morte dans la ville de Kindu en guise de protestation.
Élu du chef-lieu de la province du Maniema, le sénateur Augustin Matata Ponyo soutient partage le refus la position de ses électeurs et demande au gouvernement de prendre en compte ce refus.
Députés nationaux, sénateurs, députés provinciaux, clergés, acteurs de la société civile et citoyen Lambda du Maniema sont en majorité opposés au cantonnement d’anciens rebelles du M23, considérés comme mouvement terroriste par le gouvernement, dans leur province.
En dépit des explications du coordonnateur du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S), Tommy Tambwe Ushindi, selon lesquelles tous les démobilisés congolais du M23 passeraient en pré-cantonnement près du village Jomba dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu avant l’étape finale du Maniema, cette décision ne passe pas dans le chef de la population.
Celle-ci a observé une journée ville morte vendredi dernier.
“Félicitations à la population du Maniema et en particulier celle de Kindu qui a observé ce jour une ville morte pour protester contre le cantonnement des démobilisés de M23 dans la périphérie de la ville de Kindu. J’invite le gouvernement à tenir compte de ce refus catégorique”, a réagi le sénateur Matata Ponyo.
Pami Halele
Dans la même catégorie