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Immoralité sexuelle à l’UCC: Prof Albert Malukisa nous réécrit, la rédaction lui répond

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Concerne : Mon droit de réponse à votre seconde publication

Messieurs,

En date du 05 mai 2023 à 21 h 45, vous m’aviez envoyé un message par WhatsApp disant exactement ceci : « Bonsoir Prof. Je voulais vous informer que notre rédaction a reçu une vague des témoignages après publication de notre article vous concernant. Nous aimerions avoir votre version des faits demain au téléphone pour nous permettre d’avancer dans nos enquêtes. Au total, une vingtaine d’étudiants et anciens étudiants nous ont contactés ».

Partant des observations que je vous avais formulées lors de mon premier droit de réponse, j’avais cru que votre Journal était revenu sur le droit chemin. A 22 h 50, je vous ai répondu comme suit : Merci pour l’information, je souhaite une rencontre au bureau ». J’insiste toujours pour que vous veniez à l’Université Catholique du Congo parce que je peux vous présenter les preuves au sujet des accusations gratuites dont je fais l’objet de la part des personnes qui posent des actes en violation du Règlement intérieur de l’Université Catholique du Congo. Lumen super flumen est la devise de notre Université, la rigueur, la qualité de la formation et les valeurs chrétiennes ne se négocient pas !

Aussitôt que je vous ai répondu, je me suis rendu compte qu’un collègue journaliste m’avait envoyé un autre article publié par votre journal. Ce dernier est intitulé : « Scandale sexuel présumé à l’UCC : une vague de témoignages accable le prof Albert Malukisa ». Dans cet article, vous évoquez « 28 témoignages parvenus à votre média en ligne par des prétendues victimes de ce professeur en seulement vingt-quatre heures ».
Par la suite, votre article précise qu’en réaction, le « prof Albert Malukisa reconnaît l’existence d’une plainte à son encontre, affirme avoir été auditionné effectivement « au parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa Matete au sujet des affaires que vous venez de publier…mais se dit victime des accusations gratuites ». Vous avez finalement promis un dossier complet sur ce présumé scandale sexuel le samedi 06 mai 2023.

Encore une fois, je déplore le manque de professionnalisme de votre Journal. Quand vous m’aviez contacté pour solliciter un entretien, vous ne m’aviez pas dit que vous aviez déjà publié ce second article diffamatoire. Pourquoi vous n’aviez pas pris soin de porter cette publication à ma connaissance au moment où vous m’aviez contacté pour une interview (téléphonique) ? C’est fort regrettable de constater encore un grand mensonge dans ce second article concernant ma réaction à cette prétendue vague de 28 témoignages accablants. Quand je vous ai appelé hier pour la publication de mon droit de réponse, vous ne m’en avez pas parlé. Je n’ai réagi qu’à votre article diffamatoire du 04 mai 2023 concernant les étudiants Hervé Wembo et Valence Mubinini. J’aime une belle chanson d’un musicien congolais qui nous enseigne que « lokuta eyaka na ascenseur, vérité eyaka na escalier pe ekomi ».

En définitive, permettez-moi, Messieurs les journalistes, de déplorer la légèreté avec laquelle vous traitez les informations. D’après ce que j’ai compris, vous aviez reçu une vague de 28 témoignages. C’est un effectif impressionnant ! Est-ce qu’en l’espace de quelques heures on peut vraiment terminer les investigations concernant les dénonciations de ce genre et publier un article ce samedi ? Pourquoi cet empressement ? Êtes-vous sous pression ? J’ai une grande expérience avec des journalistes, votre façon de travailler discrédite votre journal, et accrédite la thèse du complot.

Enfin, je voudrais vous rappeler que l’Université Catholique du Congo met l’accent sur l’éthique. Les étudiants et anciens étudiants auxquels vous faites allusion devaient commencer par déposer une plainte contre moi à l’UCC et/ou au Parquet. Qui les empêche d’effectuer cette démarche ? Ne me donnez pas l’impression que votre journal participe au complot dont je suis victime, avec toutes ses implications sur le plan judiciaire. J’invite le réseau de ces 28 étudiants et anciens étudiants à ne pas se limiter à une certaine presse. Je sais qui sont derrière cette affaire, mais en français on dit : le chien aboie, la caravane passe. L’indiscipline, la corruption, la tricherie, le plagiat et tant d’autres anti-valeurs sont combattus à l’Université Catholique du Congo. Faudrait-il constituer un réseau quand vous êtes sanctionnés ?
Que Dieu vous bénisse !

Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Professeur Albert MALUKISA NKUKU

Note de la Rédaction

Alternance.cd constate que le professeur Albert Malukisa, que nous savons intelligent, s’est laissé emporter par l’émotion.

Traîné en justice par deux étudiants pour notamment des accusations de harcèlement sexuel, il se bat comme un beau diable pour laver sa réputation.

Malheureusement, dans ce combat légitime, il dénie à la presse le droit de s’intéresser à ce dossier.

De son point de vue, l’affaire qui l’oppose à deux étudiants au parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Matete ne mérite pas d’être médiatisée.

Ainsi, après un premier droit de réponse, qui est en réalité une confirmation des faits publiés dans notre article « Scandale sexuel présumé à l’UCC: Une vague de témoignages accable le prof Albert Malukisa », il a fendu d’un deuxième droit de réponse suite à une simple annonce faite dans l’article Scandale sexuel présumé à l’UCC: Une vague de témoignages accable le prof Albert Malukisa .

Non prof ! La presse aurait tord si et seulement si elle vous aurait présenté pour un coupable. Ce qui n’est jusque-là pas le cas.

La Rédaction tient à vous faire remarquer que le timing d’une enquête est défini par le média qui la mène et non par une tierce personne, de surcroît le principal incriminé.

Nous tenons à démentir l’affirmation selon laquelle nous avons sollicité un entretien avec le professeur Albert Malukisa.

En effet, étant en contact permanent avec lui par téléphone, nous lui demandons les informations dont nous avons besoin pour avancer dans notre enquête. Après tout, il faut s’armer du courage pour aller rencontrer physiquement dans son bureau, un homme qui est accusé par une vingtaine de jeunes de tentative de harcèlement sexuel…

Bien plus, en insinuant que notre média est associé au complot dont il se dit victime, prof Albert Malukisa semble vouloir changer de camp alors que c’est lui qui est accusé par deux étudiants(devant la justice) et une vingtaine d’autres(qui ont témoigné à notre rédaction), de harcèlement sexuel. Donc, le bourreau présumé dans cette histoire c’est bel et bien lui.

Quant au manque de professionnalisme dont il accuse notre rédaction, la réponse se trouverait dans ce proverbe africain qui dit que « quand le chef du village s’enivre en public et se déshabille, c’est au notable qui l’a rhabillé qu’il s’en prendra le premier, une fois revenu à l’état normal ».

La Rédaction

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