Ça sent le clap de fin pour la force régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’est (EAC) en République démocratique du Congo. En visite d’État à Gaborone, capitale du Botswana, le chef de l’Etat congolais a fustigé l’inaction de cette force dans la stabilisation de son pays.
Ce que la société civile du Nord-Kivu redoutait est en train de se réaliser. Les rebelles du M23 et le courant passe très bien entre les contingents de la force régionale et les rebelles du M23.
Des soldats kényans, burundais, ougandais et sud-soudanais déployés dès la fin de l’année dernière jusqu’en avril dernier traitent les rebelles comme des copains.
« C’est un véritable problème au regard de la mission qui a été confiée et qui nous oblige à nous demander quel est l’objectif de cette mission ? », s’est interrogé Félix Tshisekedi.
Ce, après avoir relevé que « nous avons remarqué une cohabitation entre le contingent de l’Afrique de l’est et les rebelles ».
Lire aussi
- Force régionale-M23: Cohabitation de fait?
- Force régionale : Les troupes ougandaises prennent contrôle de Mabenga
- Occupation d’une partie de l’Ex-Katanga par l’armée Zambienne: Le Gouvernement congolais se tourne vers la SADC sans écarter l’option militaire
Le président de la République démocratique du Congo n’a pas caché sa volonté de renvoyer la force régionale dès l’inspiration de son mandat en juin prochain, « si nous estimons que le mandat n’a pas été rempli ».
Il a fait cette déclaration au lendemain de sa participation à un sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) dont les participants ont décidé de déployer une force dite offensive dans l’est de la RDC. Reste à savoir si les contingents de seize pays de la SADC ne marcheront pas sur les pas de ceux de la force régionale de l’EAC, en sympatisant avec le M23.
Jean Perou Kabouira
Dans la même catégorie
