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Kinshasa: L’Assemblée provinciale constate une légèreté dans la gestion du conflit Teke-Yaka

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La situation est grave mais elle ne semble pas inquiéter outre mesure le gouvernement central. Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, est touché par le conflit Teke-Yaka déclenché à Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe depuis juin 2022.

L’Assemblée provinciale a interpellé le président de l’Assemblée nationale sur ce qu’elle qualifie d’un «laisser-aller » dans la gestion de cette crise qui a déjà fait plusieurs morts.

C’est dans ce cadre que le président de l’organe délibérant de Kinshasa, Godé Mpoyi, accompagné de plusieurs députés provinciaux, a été reçu par le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia.

Au sortir de l’audience, il a déclaré ce qui suit :
« Nous avons constaté que cette question est traitée avec beaucoup d’incuries, c’est ainsi que nous sommes venus aux pieds du président de l’Assemblée nationale pour qu’il réveille le gouvernement et que cette question soit traitée avec beaucoup de tact parce que Kinshasa c’est le siège des institutions, c’est-à-dire que si les institutions fonctionnent c’est tout simplement parce que Kinshasa est contrôlée par ses autorités, au-delà de cet intérêt institutionnel la ville de Kinshasa c’est 17 millions d’habitants, c’est-à-dire Congo Brazzaville, Gabon et le Cameroun francophone, s’il y a des problèmes dans cette ville, il n’y a pas une forêt où nous pouvons partir nous cacher ».

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En réaction, le président de la chambre basse du parlement a promis « d’intervenir auprès du gouvernement central afin qu’il dote la police de la ville de Kinshasa de tous les moyens qui permettent de faire face à cette insécurité ».

Une promesse qui ne peut rassurer personne d’autant plus que le gouvernement, a relevé, lors de la 98 ème du conseil des ministres, des incursions répétitives dans la localité de Menkao, dans la commune urbo-rurale de Maluku.

Suite à ces incursions, des agriculteurs ont abandonné leurs champs et des villages ont été vidés à moins de deux cent kilomètres du centre-ville de Kinshasa.

Jean Perou Kabouira

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