Le Vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala était devant les membres du corps diplomatique et organisations internationales accrédités à Kinshasa, ce jeudi 5 mai 2022. Il a axé sa communication sur le processus de paix dans l’Est de la RDC, déclenché à Nairobi au Kenya, au lendemain de l’adhésion de la République Démocratique du Congo à la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE). Il les a mobilisés à soutenir ce processus.
Il a remercié, au nom du Chef de l’Etat et du gouvernement congolais, les États membres de la CAE, qui ont facilité cette adhésion et les a rassurés que la RDC prend l’engagement d’honorer ses obligations et de veiller toujours à la promotion de ses valeurs et l’atteinte de ses objectifs.
Il a rappelé que le président en exercice de la CAE, le Kényan Uhuru Kenyatta a pris l’initiative de réunir à Nairobi, les Chefs d’Etat de l’Ouganda, de la RDC et du Rwanda, qui ont été rejoints par leur homologue du Burundi, pour examiner la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et dans les pays voisins.
Selon le chef de la diplomatie congolaise, ils ont convenu d’un plan de résolution de cette crise et ont admis le principe de l’implication des États-Unis, de la France, de l’Union Africaine, de la CAE comme observateurs dans ce qu’on peut appeler « processus de Nairobi ».
Volet politique et volet militaire
Christophe Lutundula Apala a révélé que ce processus repose sur deux volets, le volet politique et le volet militaire.
Le premier, consiste pour le Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi Tshilombo, de tendre la main aux groupes armés alors que le second consistera à l’usage de la force contre les récalcitrants qui n’auront pas saisi sa main tendue.
Le Vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères a souligné que pour le moment, le volet politique, conduit sous le leadership du Président Uhuru Kenyatta, a connu quelques avancés, notamment avec les consultations des représentants des groupes armés de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Il a affirmé que des groupes armés ont accepté la main tendue du Chef de l’État et manifesté l’empressement, tout en demandant que le programme qui doit démarrer à Nairobi soit différent des initiatives de paix prises précédemment.
A en croire Christophe Lutundula, les Chefs d’Etat concernés ont convenu de se réunir en sommet extraordinaire avant la fin du mois de mai en cours, pour évaluation et prendre toutes les initiatives appropriées afin de mettre fin à l’insécurité créée par les groupes armés dans l’Est de la RDC et dans la sous région.
« A ce stade, a-t-il poursuivi, il est évident que le volet militaire s’organise sereinement et calmement mais sans perturber le volet politique ».
Au nom du Président de la République, il a lancé un vibrant appel à la communauté internationale, plus particulièrement aux Nations Unies, à l’Union Européenne, à l’Union Africaine, à la SADC et à d’autres organisations régionales et sous régionales, à soutenir l’initiative de paix prise par les pays de l’Afrique de l’Est.
Ce, en martelant sur le fait que la vie des congolais, l’intégrité du territoire national et l’indépendance de la République Démocratique du Congo ne peuvent être négociées.
ALT.