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Kidnappings à Kinshasa: Ce que la police ne dit pas

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Les kidnappings font l’actualité à Kinshasa et suscitent de la frayeur. La police a présenté lundi 3 juillet 2023 au vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, vingt-sept présumés kidnappeurs dont six femmes et quatre policiers. Au regard de différents témoignages recueillis, il y a plus d’interrogations que de réponses sur ce phénomène.

Il ne se passe plus un seul jour sans qu’un cas ou plusieurs cas de disparitions soient signalés dans la capitale congolaise.

Des conducteurs de taxis, motos et même de taxi bus sont sont suspectés de participer à des enlèvements.

Premier couac : le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, dit que l’hôtel de ville ne dispose plus de la base des données de tous les véhicules commis dans le transport en commun.

Deuxième couac: les services de sécurité n’ont donné aucune explication sur les unités auxquelles appartiennent les éléments de la Police nationale congolaise arrêtés parmi les présumés kidnappeurs.

Troisième couac: les témoignages de certains présumés prédateurs urbains arrêtés sont contradictoires. En effet, un d’entre est passé aux aveux en déclarant avoir participé au retrait d’organes humains de quelques victimes avant de revenir sur son témoignage pour dire qu’il n’a pas encore assisté à de telles opérations.

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Quatrième couac: la police n’a pas donné des chiffres de victimes de kidnappings à Kinshasa. Combien de personnes ont été kidnappés? Combien ont été retrouvés? Les a-t-on interrogés sur les circonstances de leur libération ? Autant de questions auxquelles les responsables de la police dans la ville de Kinshasa devront répondre.

Trafic d’organes humains vraiment ?

Par ailleurs, comme l’a fait remarqué l’acteur politique Seth Kikuni, si réellement ces présumés kidnappeurs pratiquent le commerce d’organes humains, c’est qu’ils ne sont pas seuls dans ce commerce lucratif.

Bien plus, il y a de se demander ce que ferait la police au cas il n’y aurait pas de plainte en charge des personnes présentées comme «auteurs de kidnappings et autres crimes ».

A ce sujet, il faut dire que le commissariat provincial de la police ville de Kinshasa « demande à tout individu qui reconnaît une des personnes sur ces photos de passer dans ses bureaux situés à côté de l’ISC(Gombe) pour porter plainte ».

Jean Pérou Kabouira

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